21 septembre 2025 25°C Argent attention danger Esprit inventif Aller-simple
Frères et sœurs, cette parabole de l’intendant malhonnête ne nous parait pas très morale. Jésus ne peut pas encourage les faux en écritures… ! Peut-être Jésus aurait-il raconté cette histoire. Deux amis, un auvergnat et un écossais – les stéréotypes, c’est bien pratique ! – se retrouvent un dimanche à l’église. Au moment où la quête va commencer, l’écossais se tourne vers l’auvergnat et lui lance : « je te parie que je donnerai moins que toi ! Pari tenu ! lui répond l’autre. » Quand le quêteur se présente à eux, l’écossais fouille dans son porte-monnaie et en extrait une pièce d’un centime qu’il dépose religieusement dans la corbeille… puis se tourne, triomphant, vers son voisin. Mais l’auvergnat, sans se démonter, lance au quêteur : « C’est pour les deux ! »
Mais Jésus ne raconte pas une blagounette. L’intendant agit malhonnêtement. Il est un contre-exemple. Il a un mauvais rapport à l’argent. C’est un risque qui nous guette tous. Jean Pliya propose un test pratique pour vérifier si l’argent ne domine pas mes pensées. Quelles sont mes réactions lorsqu’après avoir acheté un article, je découvre le même objet bien moins cher dans une autre boutique, ou lorsque je me fais rouler dans une affaire ou que je suis victime d’un vol ? Est-ce que je me plains, me lamente et rumine jour et nuit ma déception en exprimant des regrets ? Ou bien est-ce que je me tourne vers le Seigneur pour le louer pour ce qui vient de m’arriver et pour le commerçant qui a gagné ? A l’inverse, si après avoir fait mon achat, je constate que le même article coûte ailleurs bien plus cher que je ne l’ai payé, est-ce que je ne jubile pas avec le sentiment d’une grande satisfaction et l’envie de raconter à tous mes amis ma bonne fortune ? ” Jean Pliya conclut : ” Comme l’Esprit Saint doit s’attrister de voir nos pensées assujetties à l’argent “. Cette tristesse qui frise parfois l’accablement a oublié le conseil de l’Ecriture : ” Ne te fatigue pas à acquérir la richesse. Cesse d’y appliquer ton intelligence “. (Pr. 23,4)
Franz-Olivier Giesbert écrivait dans une chronique dans Panorama : « J’aime les éructations contre l’argent du Livre de Sirac. Par exemple : ” L’or est un sujet de chute à tous ceux qui lui sacrifient ; malheur à ceux qui le recherchent avec ardeur ; il fera périr tous les insensés. ” Quand je vois tous ces mufles accumuler des richesses avec une fébrilité enfantine et jamais rassasiée; je me dis que l’homme ne descend pas du singe mais… de la fourmi. Une fourmi dégénérée puisque, contrairement à elle, il ne pense qu’à lui-même et à son magot. Jamais à la collectivité….»
L’intendant est malhonnête, donc il est un contre-exemple. Mais en quoi est-il imitable tout de même ? Sur deux points. D’abord, il est habile. Les hommes sont bougrement astucieux pour gagner de l’argent, réaliser de bonnes affaires, alimenter caisses noires et compte en Suisse, fabriquer de fausses factures, créer des sociétés de façade afin de détourner ou de blanchir des revenus douteux, inventer mille astuces pour échapper aux mailles du fisc… Que d’imagination au service de cet argent souvent malhonnête ! Jésus nous invite à être aussi astucieux, aussi imaginatif pour les affaires de son Royaume.
Deux exemples. Dans les concertations du parlement avec les représentants des religions, un évêque est interpelé par un député qui lui dit : « De toute façon, la GPA est dans la Bible ». – « ah bon, réagit l’évêque, faisant semblant d’être étonné ». « Oui, répond le député, Abraham s’est fait faire un fils à Agar ». Et l’évêque rebondit aussitôt : « Oui, mais Agar était une esclave ». Le député n’a pas su quoi dire. Car l’argument en faveur de la GPA d’Abraham et Agar pour concevoir Ismaël ne tient pas, sauf à reconnaître que les femmes que l’on paie pour concevoir un enfant à des tiers sont des esclaves.
Deuxième exemple : Anne-Dauphine Julliand dans son livre Consolation. Elle et son mari ont perdu trois de leurs quatre enfants. La première s’appelle Azylis. Elle est morte à l’âge de cinq ans d’une maladie dégénérative. « Une nuit inoubliable, à l’hôpital. Arrivée en urgence avec Azylis. Son cœur qui décrochait, sa respiration qui flanchait. Avant que tout ne rentre dans l’ordre, mystérieusement. Les médecins l’ont gardée sous surveillance. Elle s’est endormie paisiblement, privilège de l’enfance. Moi je me suis enfoncée dans les ténèbres. Sans lumière, sans espoir. A l’heure la plus sombre, alors que même les ombres avaient fui, une infirmière s’est approchée de moi, recroquevillée sur mon lit. Elle s’est assise sans bruit, juste à côté. Avant de dire cette phrase qui m’a sauvée la vie : « Je suis là. » Pas un mot de plus. Et pourtant bien plus que des mots. Une présence, affirmée, assumée, qui a chassé, ce soir-là, la peur et la solitude. Il ne restait que la peine à vivre. L’infirmière m’a tenu compagnie dans ma souffrance. Elle ne l’a pas portée à ma place. Elle savait qu’elle ne le pouvait pas. …Puis elle est repartie, aussi discrètement qu’elle était arrivée. Léger bruissement, battements d’ailes d’un ange… »
L’intendant est habile. Il a aussi du discernement. Dès qu’il sait qu’il sera mis à la porte il mise sur la valeur reconnaissance. Il fait des faveurs aux clients de son maître dans l’espoir que ceux-ci sachent s’en souvenir mais sans pouvoir rien exiger. Espérer la reconnaissance, ce n’est pas exiger la réciprocité. Une personne disait : « Oh je ne vais pas à son enterrement, parce que de toute façon, il ne viendra pas au mien ! » A nous aussi de faire le pari de ce que nous pourrions appeler des allers-simples. Amen !
Les bonus : (4052) Certains guérisseurs travaillent-ils avec Dieu ? – YouTube
22 septembre 2025 Où planter la Demeure de Dieu ?
Du livre d’Esdras (Esd 1, 1-6) : « La première année du règne de Cyrus, roi de Perse, pour que soit accomplie la parole du Seigneur proclamée par Jérémie, le Seigneur inspira Cyrus, roi de Perse. Et celui-ci fit publier dans tout son royaume – et même consigner par écrit – : « Ainsi parle Cyrus, roi de Perse : Le Seigneur, le Dieu du ciel, m’a donné tous les royaumes de la terre ; et il m’a chargé de lui bâtir une maison à Jérusalem, en Juda. Quiconque parmi vous fait partie de son peuple, que son Dieu soit avec lui, qu’il monte à Jérusalem, en Juda, et qu’il bâtisse la maison du Seigneur, le Dieu d’Israël, le Dieu qui est à Jérusalem. En tout lieu où résident ceux qui restent d’Israël, que la population leur vienne en aide : qu’on leur fournisse argent, or, dons en nature, bétail, qu’on y joigne des offrandes volontaires pour la maison de Dieu qui est à Jérusalem. » Alors les chefs de famille de Juda et de Benjamin, les prêtres et les lévites, bref, tous ceux à qui Dieu avait inspiré cette décision, se mirent en route et montèrent à Jérusalem pour bâtir la maison du Seigneur ; tous leurs voisins leur apportèrent de l’aide : argent, or, dons en nature, bétail, objets précieux en quantité, sans compter toutes sortes d’offrandes volontaires. »
Selon le Livre de Jérémie, la déportation des Judéens s’est faite en trois fois (Jérémie 52,28-30). La première au temps de Joaquin (597 av. J.-C.), à la suite de la défaite du royaume de Juda face à Nabuchodonosor II ; le Temple de Jérusalem est alors partiellement dépouillé et la majorité des citoyens emmenés. Onze ans plus tard, en 587 av. J.-C., après une révolte contre l’Empire néo-babylonien sous le règne de Sédécias, la ville est entièrement rasée et une nouvelle déportation, moins importante, s’ensuit. Finalement, Jérémie fait état d’un troisième exil cinq ans plus tard, soit en 582 av. J.-C.
Mais après la prise de Babylone par les Perses, l’empereur Cyrus II libère les Juifs et leur donne la mission de retourner dans leur pays d’origine devenu provinces perses de Judée, et d’y reconstruire le Temple de Jérusalem (538 av. J.-C.). Selon la Bible, plus de quarante mille profitèrent de l’autorisation. Mais les livres bibliques témoignent aussi que beaucoup s’étaient installés et restèrent à Babylone : ils constituent le premier centre de la Diaspora.
Pour se situer dans l’histoire, rappelons que le premier temple de Jérusalem dit Temple de Salomon est construit par les israélites pour abriter l’Arche d’alliance ; il est détruit par les armées babyloniennes de Nabuchodonosor II, en 586 av. J.-C. Le second Temple est reconstruit soixante-dix ans plus tard avec l’aide d’Esdras ; il est agrandi par Hérode à partir de 19 av. J.-C. (Temple d’Hérode) ; il est à nouveau détruit cette fois par Rome en 70 ap. J.-C. par les armées romaines de Titus.
Or, on le voit bien dans la Bible, le Seigneur tient absolument à avoir une demeure au milieu des hommes. A partir de l’an 70, quand le temple de Jérusalem a été détruit (aujourd’hui il n’en reste plus qu’une partie des fondations, le fameux « Mur des lamentations »), comment les Juifs ont-ils tenu bon dans leur foi pendant 2000 ans malgré toutes les vagues de persécutions ? Grâce à la liturgie familiale. D’ailleurs, c’est aussi le secret des chrétiens comme les coptes d’Egypte. Ils tiennent bon malgré les brimades des musulmans au quotidien grâce à la liturgie familiale également au quotidien. Par exemple au moment de la Semaine sainte les mamans font des gâteaux en forme d’éponge, de couronne, de clous, de marteau, et c’est le papa qui explique : ce sont les instruments de la Passion de Jésus. Aujourd’hui, dans notre France Catholique fille aînée de l’Eglise, les chrétiens subissent chaque jour des moqueries, des actes christianophobes. Il faut vraiment que chaque famille réalise un coin-prière au moins aussi attirant que la télévision ou l’écran d’ordinateur, et qu’elle instaure si ce n’est déjà fait, le bénédicité avant chaque repas. Il y a beaucoup de formes de bénédicités. Le plus solidaire est celui des chiffonniers d’Emmaüs de l’abbé Pierre. « Seigneur, donne du pain à ceux qui ont faim… et donne faim à ceux qui ont du pain. » Le plus sage nous vient de la Guadeloupe : « Le pain d’hier est rassis ; le pain de demain n’est pas cuit ; merci Seigneur, pour le bon pain d’aujourd’hui. » Il nous invite à la gourmandise du présent. Dans une famille amie, c’est le plus jeune, un garçon de sept ans qui est préposé au bénédicité. Plus petit, il avait fait un malentendu qui lui faisait chanter : « Que soit béni le nom de Dieu de sieste en sieste qu’il soit béni ! » Mais il prend son rôle très au sérieux. C’est lui qui propose midi et soir, le chant en canon ou bien le petit refrain avec battements des mains. Je connais un catholique qui s’est dit un jour : « les musulmans prient ostensiblement en public ; je ne veux plus avoir honte de faire mon signe de croix devant tout le monde. Du coup, il prie le bénédicité même dans le train. Il est temps de planter ainsi le Temple du Seigneur partout où l’on peut, à la maison ou en voyage, seul ou en réunion.
Les bonus : Bricolage : 14 great smart tips #alltools #diy #tools4life #smartwork #workingtrick #tipsandtricks #woodworking