Vendredi 31 janvier 2025 ne lâchons pas !
Lecture de la lettre aux Hébreux (He 10, 32-39) : «Frères, souvenez-vous de ces premiers jours où vous veniez de recevoir la lumière du Christ : vous avez soutenu alors le dur combat des souffrances, tantôt donnés en spectacle sous les insultes et les brimades, tantôt solidaires de ceux qu’on traitait ainsi. En effet, vous avez montré de la compassion à ceux qui étaient en prison ; vous avez accepté avec joie qu’on vous arrache vos biens, car vous étiez sûrs de posséder un bien encore meilleur, et permanent. Ne perdez pas votre assurance ; grâce à elle, vous serez largement récompensés. Car l’endurance vous est nécessaire pour accomplir la volonté de Dieu et obtenir ainsi la réalisation des promesses. En effet, encore un peu, très peu de temps, et celui qui doit venir arrivera, il ne tardera pas. Celui qui est juste à mes yeux par la foi vivra ; mais s’il abandonne, je ne trouve plus mon bonheur en lui. Or nous ne sommes pas, nous, de ceux qui abandonnent et vont à leur perte, mais de ceux qui ont la foi et sauvegardent leur âme. »
On rencontre trop souvent des jeunes, des adultes, des hommes et des femmes, des collégiens ou des lycéens, des étudiants, qui se tourmentent et prennent peur, qui se déclarent battus, et se laissent aller au découragement alors que rien n’est encore perdu.
« Ne perdez pas votre assurance, nous dit l’Epitre aux Hébreux ; grâce à elle, vous serez largement récompensés. Car l’endurance vous est nécessaire pour accomplir la volonté de Dieu et obtenir ainsi la réalisation des promesses. »
Voici une histoire racontée par Baden Powel pour nous aider tous à ne pas baisser les bras. A une époque où l’on n’avait pas de frigidaire, ni de tank à lait, deux grenouilles se levèrent un matin et partirent faire leur footing à travers prés. Elles arrivèrent ainsi auprès d’une grande jatte pleine de crème. En voulant regarder à l’intérieur, elles y tombèrent toutes deux. L’une d’elles alors s’écria : « Voici une espèce d’eau que je ne connais pas ! Comment pourrais-je nager dans un tel liquide ? Cela ne vaut pas la peine d’essayer ! »
C’est ainsi qu’elle se laissa couler au fond de la jatte et s’y noya faute de courage et d’énergie.
Elle était défaitiste : « Je suis foutue, je suis foutue », disait-elle. Elle a coulé !
L’autre, au contraire, se débat dans la crème, elle se met à nager vigoureusement, et, toutes les fois qu’elle se sent couler, elle lutte avec plus de courage pour se maintenir à la surface.
A la fin, juste au moment où, à bout de forces, elle va abandonner la partie, il se produit une chose curieuse : elle a tant nagé, tant pataugé, tant brassé la crème de ses quatre pattes, que, tout à coup, celle-ci se trouve transformée en beurre. Et la grenouille a la surprise de se voir assise en sûreté, au sommet d’une belle motte jaune. Elle proclame : « J’en sortirai, j’en sortirai ! » Elle s’est tellement démenée, elle a tellement remué la crème qu’il y a bientôt dans la jatte, le beurre d’un côté et le petit lait de l’autre. Elle nage dans le petit lait, se perche sur la motte de beurre et pousse son cri de victoire.
Un jour où le Père Stan Rougier racontait cette histoire à un groupe de jeunes, l’un d’eux a demandé :
- « C’est quoi son cri, de victoire ? »
- Un autre a répondu vigoureusement : « CROA… CROIS ! »
Baden Powel disait à ses scouts :
– « Quand tu verras que ça va mal, souris, chantonne au-dedans de toi et répète-toi : Ne lâche pas. Ne lâche pas ! Et tu verras, la victoire est à toi ! »
Il faut croire de même à la force du spirituel. Vous essayez de prier, d’aller à la messe, de méditer la Parole, de faire oraison, de participer à l’Adoration du Saint Sacrement. Et parfois, vous pouvez vous dire : qu’est-ce que je fais ainsi à attendre, avec en plus des distractions ? Regardons couver une poule. On peut être admiratif devant sa patience : rester là, couver, ne pas bouger… Il lui faut vraiment beaucoup de courage pour rester à l’ombre, cachée, pendant que les autres picorent, se baladent et chantent avec le coq… Nous pouvons ainsi mieux comprendre l’effet de la prière : une poule qui couve, qu’est-ce qu’elle fait ? Immobile, elle communique sa chaleur aux œufs… elle demeure avec persévérance à l’ombre. Parfois, elle se demande : « Mais qu’est-ce que je fiche ici sur ces œufs ? » Au bout de vingt et un jours, elle comprend, elle ressent les effets de la vie, des petits becs lui piquent le derrière, elle voit des poussins. Couver donne la vie, la fait chanter. Couver transforme de simples œufs fécondés en poussins vivants. Eh bien, quand nous prions, nous couvons. Nous recevons cette chaleur de l’Esprit Saint. La prière attire l’Esprit Saint qui nous transforme. La vie spirituelle a des effets de vie en nous et autour de nous.
Courage pour votre prière ! Un jour, vous sentirez vous aussi les petits coups de becs au derrière !
Les bonus : Comment Cet Expert En Survie A Transformé Un Énorme Tronc En Canoë Incroyable by @OutbackMike