6 septembre 2025 Familiers de Notre Seigneur.

De la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens (Col 1, 21-23) :  «Frères, vous étiez jadis étrangers à Dieu, et même ses ennemis, par vos pensées et vos actes mauvais. Mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui, dans le corps du Christ, son corps de chair, par sa mort, afin de vous introduire en sa présence, saints, immaculés, irréprochables. Cela se réalise si vous restez solidement fondés dans la foi, sans vous détourner de l’espérance que vous avez reçue en écoutant l’Évangile proclamé à toute créature sous le ciel. De cet Évangile, moi, Paul, je suis devenu ministre. »

Vous étiez jadis ennemis de Dieu…Mais maintenant vous êtes réconciliés.

Tout baptisé a bénéficié d’un sauvetage   ! Et quand il y a sauvetage, il y a deux réalités : le fait d’être arraché au danger, et à cette occasion la prise de conscience que quelqu’un tient à moi.

Nous sommes de la famille de Dieu. L’anecdote s’est passée dans un pays sud-américain. Un soir d’hiver une dame qui rentre chez elle rapidement aperçoit sur le trottoir un enfant qui grelote de froid. Il n’a pas de chaussette dans ses baskets sans lacet. Il n’a qu’un short en guise de pantalon et un tee-shirt. Elle le fait entrer dans le supermarché tout proche et l’habile de pied en cap chaudement. Une fois sur le trottoir, réalisant à peine ce qui vient de lui arrive, le petit gars dit à sa bienfaitrice : « Madame, est-ce que vous êtes Dieu ? » ; alors elle répond modestement : « Je ne suis que son enfant ». Alors il lui dit : « oh j’avais compris que vous deviez lui être parent » !  Nous sommes de la parenté du Seigneur ! Dans une grande église d’une grande ville, on célébrait les funérailles d’un monsieur de 80 ans, richissime. Il avait bâti un empire financier et laissait à ses héritiers une fortune colossale. Dans l’assistance, il y avait un homme qui pleurait toutes les larmes de son corps. Quelqu’un s’approche de lui et lui demande compatissant : « Vous êtes de la famille? » Et l’autre répond : « Et non ; justement…   ! » Il regrettait de ne pas faire partie de la famille uniquement parce que ça aurait pu lui rapporter gros… Aujourd’hui, quantité de personnes ont été introduites dans une famille aux avantages autrement plus importants que l’argent. Et ils n’en veulent pas   ! L’Eglise nous dit que Dieu regarde le petit enfant qui sort du baptême comme s’il venait de souffrir personnellement la Passion du Christ. « Tu es mon fils, ma fille bien-aimé(e), en toi, j’ai mis tout mon amour ». Au baptême nous sommes « adoptés » par Dieu. A en croire un reportage récent de la télévision, beaucoup de jeunes filles voudraient être adoptées par telle ou telle célébrité de la chanson. Elles seraient « filles de vedette ». On souhaite à des orphelins d’être adoptés par un Roi juste et bon. Ils seraient « fils de Roi »… Et nous sommes fils de Dieu   ! Je suis de la famille de Dieu   ! Ceux qui ont adopté des enfants nous disent qu’ils ne font aucune différence entre leurs enfants biologiques et leurs enfants adoptifs. Le lien d’adoption est aussi fort que le lien biologique.  Dieu me regarde comme son Fils Unique. « Tu es mon fils, moi aujourd’hui, je t’ai engendré ». On comprend que l’on ait gardé précieusement depuis le cinquième siècle la parole du Pape saint Léon le Grand : « Chrétien, prends conscience de ta dignité. Puisque tu participes maintenant à la nature divine, ne dégénère pas en revenant à la déchéance de ta vie passée. Rappelle-toi à quel chef tu appartiens et de quel corps tu es membre. » Nous sommes appelés à être « du Christ ». Etre « du Christ » c’est le connaître par fréquentation. On ne connaît quelqu’un que dans le coude à coude, que dans l’amitié, que dans le côte à côte. La seule question importante pour un chrétien : Comment devenir un familier de Jésus ? Comment faire en sorte qu’il soit ce compagnon qui perce le secret de ma vie, de mon histoire, qui dénoue les nœuds de ma vie, qui m’en révèle le fil conducteur ? Ce cheminement avec Jésus est essentiel pour deux immenses raisons : 1) Le Christ révèle l’homme à lui-même (concile Vatican II) 2) Un curé de paroisse, à chaque baptême, que ce soit celui d’un bébé ou d’un catéchumène adulte fait cette prière au nouveau baptisé : « Révèle un visage de Jésus qui sans toi ne sera jamais manifesté au monde. »  Ce n’est pas seulement les gens bien nés qui parlent de Jésus. On peut le faire connaître par nos blessures, nos cabosses, nos cicatrices. Jésus a été tenté pour cela : me révéler à moi-même afin que je le révèle au monde.

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