Mardi 4 février 2025 l’arme absolue du démon
Lecture de la lettre aux Hébreux (He 12, 1-4) : « Frères, nous aussi, entourés de cette immense nuée de témoins, et débarrassés de tout ce qui nous alourdit – en particulier du péché qui nous entrave si bien –, courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi. Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré la croix en méprisant la honte de ce supplice, et il siège à la droite du trône de Dieu. Méditez l’exemple de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité, et vous ne serez pas accablés par le découragement. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre lutte contre le péché. »
Un jour, le diable avait fait organiser une foire-expo de toutes ses armes. Pendant des jours, des diablotins avaient aménagé des chapiteaux, branché des spots, déroulé des tapis, mis en place des stands et réparti toutes les armes du démon. Il y avait les armes pour les petits péchés, pour les péchés graves (ceux qu’il ne faut pas prendre à la légère) et en particulier les sept péchés capitaux : les armes incitant à l’orgueil, à l’avarice, à l’envie, à la colère, à l’impureté, à la gourmandise et à la paresse.
Quand les armes n’étaient pas exposées, les diablotins avaient pensé aux commandes : des montagnes de catalogues, de cassettes vidéos, des C-D Romet des clefs USB… ! Les prix étaient tous affichés. Mais, dans cette exposition-vente, se cachait un mystère. Dans une vitrine, on pouvait voir une toute petite clef, dorée, magnifique dans un écrin rouge mais il n’y avait pas le prix. Et même, une étiquette portait cette mention : « HORS de PRIX ». Cependant, un visiteur intrigué insiste ; il veut savoir et il est prêt à payer le prix fort. Alors, on appelle le grand patron…
Au bout de plusieurs heures d’attente, le grand patron arrive enfin. Et il explique au client visiblement très intéressé que si cette clef est si chère, si elle n’a pas de prix, c’est qu’il y tient beaucoup car elle lui permet d’entrer chez tout le monde, qu’il soit laïc, prêtre, religieux et même évêque ou cardinal… ! Quel que soit le degré de foi, de sainteté, quel que soit l’âge, cette clef fonctionne.
Finalement, comme le diable, bien que malin, ne sait pas tenir sa langue il lui lâche le morceau : « cette clef, c’est le découragement. » Voilà l’arme absolue du démon. Il y tient parce qu’avec cette arme, il est venu à bout des plus grands enthousiasmes, des meilleurs éléments, des meilleures volontés, des plus beaux départs dans la foi, des plus grandes résolutions concernant la prière, la lutte contre le péché, la mission…
« Méditez l’exemple nous dit l’épitre aux Hébreux, de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité, et vous ne serez pas accablés par le découragement. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre lutte contre le péché. »
Ne nous laissons pas décourager. Pour cela, une bonne solution : boucher le trou de la serrure. Oui, mais où se situe ce trou de serrure ? Il se situe sur le front. Donc ce qui repousse le découragement, c’est l’adoration dont le front posé sur le sol est le symbole. Posons notre front sur le sol, au moins spirituellement. Adorons.
Le saint curé d’Ars l’appelait « le grappin ». D’autres l’appellent « le grand agité ». Jésus le désigne comme « le malin », non pas au sens où il est habile mais au sens où il fait du mal. Il dit de lui aussi qu’il est « homicide dès le commencement ». Jésus l’appelle aussi le Menteur. Il est habile pour nous induire en erreur et nous décourager. Il nous met face à des raisonnements qui semblent imparables. Un peu comme ce problème de mathématique et physique : Imaginez un archet qui tire une flèche. La flèche doit aller se planter dans une cible qui est à cent mètres du tireur à l’arc. Elle doit parcourir la moitié de la distance. Quand elle est arrivée à la moitié, c’est-à-dire cinquante mètres, il lui reste encore la moitié c’est-à-dire vingt cinq mètres. Quand elle a parcouru la moitié c’est-à-dire douze mètres cinquante… elle va encore devoir faire la moitié de la distance… Et ainsi de suite. En théorie, la flèche n’arrivera jamais à la cible car il lui restera toujours à parcourir une moitié de la distance restante. C’est infini. Et vous ne pouvez pas démontrer le contraire. Or, nous savons bien, d’expérience, que la flèche arrive à la cible.
Le « grappin » utilise beaucoup de raisonnements semblables pour nous éloigner de Dieu. Par exemple, il nous suggère : « Dans le monde, il y a de la souffrance, des injustices et des innocents meurent. Si Dieu existait il ne permettrait pas tous ces malheurs. Donc Dieu n’existe pas. » Or, nous savons bien que Dieu existe. Mais nous ne pouvons pas le prouver mathématiquement. « Dieu s’éprouve, il ne se prouve pas. » Dieu ? on le trouve, on ne le prouve pas. Simplement, ne perdons pas le bon sens…ET demandons l’habileté qui vient du Seigneur. Il y a quelques années, à Paris quelqu’un avait tagué un graffiti sur un mur : « Dieu est mort. Signé : Nietzsche. » La nuit suivante, juste à côté, quelqu’un d’autre avait écrit : « Nietzsche est mort. Signé : Dieu. »
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