Vendredi 26 septembre 2025 Dieu reçoit
Lecture du livre du prophète Aggée (Ag 1, 15b – 2, 9) : «La deuxième année du règne de Darius, le vingt et unième jour du septième mois, la parole du Seigneur se fit entendre par l’intermédiaire du prophète Aggée : « Va parler à Zorobabel, fils de Salathiel, gouverneur de Juda, à Josué, fils de Josédeq, le grand prêtre, et au reste du peuple. Tu leur diras : Reste-t-il encore parmi vous quelqu’un qui ait vu cette Maison dans sa gloire première ? Eh bien ! Qu’est-ce que vous voyez maintenant ? N’est-elle pas devant vous réduite à rien ? Mais à présent, courage, Zorobabel ! – oracle du Seigneur. Courage, Josué fils de Josédeq, grand prêtre ! Courage, tout le peuple du pays ! – oracle du Seigneur. Au travail ! Je suis avec vous – oracle du Seigneur de l’univers –, selon l’engagement que j’ai pris envers vous à votre sortie d’Égypte. Mon esprit se tient au milieu de vous : Ne craignez pas ! Encore un peu de temps – déclare le Seigneur de l’univers –, et je vais ébranler le ciel et la terre, la mer et la terre ferme. Je vais mettre en branle toutes les nations, leurs trésors afflueront ici, et j’emplirai de gloire cette Maison – déclare le Seigneur de l’univers. L’argent est à moi, l’or est à moi – oracle du Seigneur de l’univers. La gloire future de cette Maison surpassera la première et dans ce lieu, je vous ferai don de la paix, – oracle du Seigneur de l’univers. »
Retenons la fin de ce passage, prophétie du Temple de Jérusalem et de toutes les églises qui sont les maisons du Seigneur et qui sont dédicacées comme le chrétien est baptisé : « La gloire future de cette Maison surpassera la première et dans ce lieu, je vous ferai don de la paix, – oracle du Seigneur de l’univers. » Les églises ont fait la preuve depuis longtemps qu’elles sont des lieux où le Seigneur agit particulièrement. On pense à tous les sacrements qui y sont célébrés et qui diffusent les grâces du Seigneur. On pense aussi aux retournements qui s’y opèrent. : on se rappelle les conversions spectaculaires de Paul Claudel, d’André Frossard, et de tant d’autres. Celle d’Alphonse Ratisbonne mérite d’être rappelée. Alphonse Ratisbonne appartient à une famille juive de Strasbourg. Avocat, il est promis à un avenir brillant. Sa haine du catholicisme est grande. Fin 1841, il entreprend un voyage en Orient et décide de s’arrêter à Rome par intérêt artistique et pour aller rendre visite à un ami, Gustave de Bussière, protestant. Il rencontre chez lui son frère nouvellement converti au catholicisme qui a l’idée de lui offrir la médaille miraculeuse : Promettez-moi, lui dit-il de porter toujours sur vous ce petit cadeau que je vous supplie d’accepter. ” Ratisbonne, surpris et un peu excédé, la rejette vivement. ” Mais, ajoute Théodore sans s’émouvoir, je ne vous comprends pas, car d’après vos opinions, cet objet doit vous être totalement indifférent. ” Si vous y attachez une telle importance, lui répond Ratisbonne, je ne serai pas fâché de prouver au moins que les juifs ne méritent pas la réputation d’entêtement qu’on leur fait à faux. ” Ainsi Théodore enfile la médaille autour du cou de Ratisbonne. Ce dernier croit ainsi se débarrasser au plus vite de l’importun mais Théodore entreprend une chaîne de prière pour sa conversion.
Ratisbonne visite Rome, il prolonge de quelques jours son séjour à l’invitation pressante de Théodore qui a la douleur de perdre l’un de ses meilleurs amis, mort subitement. Théodore lui avait fait part de ses espérances et des premiers moyens employés pour gagner l’âme de Ratisbonne. Il résout d’offrir la mort de son ami pour la conversion de Ratisbonne et le prie de l’obtenir du haut du ciel.
Le jeudi 20 janvier, à 13 heures, Théodore se rend à l’église Saint-André pour préparer les obsèques de son ami. Sur le chemin, il rencontre Alphonse Ratisbonne ; ils vont ensemble à l’église. Théodore le prie de l’attendre un instant, le temps de voir l’un des moines, pour préparer la cérémonie. Au bout de douze minutes, il revient et ne trouve plus son compagnon, il le cherche; Quelle n’est pas sa surprise en le découvrant dans la chapelle St-Michel prosterné dans une attitude profondément recueillie. Il le touche à plusieurs reprises sans obtenir de réaction. Alphonse Ratisbonne se tourne vers lui en pleurant : ” Oh, comme votre ami a prié pour moi ! s’écrie-t-il alors. Conduisez-moi où vous voudrez… Après ce que j’ai vu, j’obéis… ” Et ne pouvant en dire davantage, il tire la médaille qu’il porte depuis quatre jours sur son coeur et l’embrasse en disant : ” Que Dieu est bon. Quelle joie inconnue. Que ceux qui ne croient pas sont à plaindre. “
Ce premier moment d’émotion passée, il demande à voir un prêtre car il veut recevoir le baptême. C’est devant ce prêtre qu’il explique ce qui s’est passé : ” Je l’ai vue… Je l’ai vue… Puis dominant son émotion, il ajoute : ” J’étais depuis un instant, dans l’église, lorsque tout d’un coup, je me suis senti saisi d’un trouble inexplicable. J’ai levé les yeux, tout l’édifice avait disparu à mes regards ; une seule chapelle avait pour ainsi dire, concentré toute la lumière, et au milieu de ce rayonnement, a paru, debout sur l’autel, grande, brillante, pleine de majesté et de douceur, la Vierge Marie, telle qu’elle est sur la médaille ; une force invincible m’a poussé vers elle. La Vierge m’a fait signe de la main de m’agenouiller, elle semblait heureuse. Elle n’a pas parlé, mais j’ai tout compris… “
Ratisbonne est baptisé et a la joie immense de rencontrer le Pape qui lui parler de sa grande dévotion à la Médaille Miraculeuse. Puis, de retour en France transformé par la grâce, il se prépare à se donner entièrement au service de Dieu dans une vie de prière. ” Elle n’a rien dit et j’ai tout compris. C’était dans une église, le 20 janvier 1842. ‘En ce lieu je vous ferai don de la paix, annonçait le Seigneur par son prophète Aggée.
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