30 C, Vals St Laurent, 26 octobre 2025
Frères et sœurs, cette parabole me rappelle un souvenir de séminaire. Chaque jour nous avions la messe. Ce jour-là nous venions d’entendre justement cette parabole du parisien et du républicain, comme disent les enfants. Nous nous attendions comme chaque jour à une homélie d’une dizaine de minutes. Au bout de quinze secondes le Père Jean-Marie était déjà assis et nous nous retrouvions en silence. Et pourtant nous nous souvenons encore de la leçon Il venait de nous dire simplement : « Est-ce que nous ne serions pas en train de nous dire ‘Merci Seigneur que je ne sois pas comme ce pharisien’ » ?
Quels travers Jésus dénonce-t-il dans cette parabole ? Trois essentiellement qui se rejoignent : – premièrement nous avons une propension phénoménale à juger les autres. J’ai connu dans un groupe quelqu’un qui était sans arrêt à l’affût des faux pas des autres. Il s’inquiétait des courriers que les autres recevaient, des visites, des coups de fils, et des personnes qu’ils fréquentaient. Agacé par cette manie, un ami lui a dit un jour : Tu as un souci obsessionnel de la vertu des autres ! Le mot était choisi judicieusement. Le coup a porté. L’antidote serait peut-être l’autodérision. Les juifs savent la cultiver. Exemple : C’est la veille de Kippour. Trois rabbins sont dans un taxi : le grand grand rabbin de New York, le grand rabbin de New York et le rabbin de New York. Le grand grand rabbin prend la parole et dit : – Je ne suis rien, mon Dieu, devant toi, vraiment rien, moins que la poussière de la terre ! A son côté, le grand rabbin le regarde, prend la parole aussi et dit : – Dieu, que suis-je devant toi ? Rien…, un souffle, un grain de sable perdu dans l’Univers ! Le rabbin à son tour prend la parole et dit : – Mon Dieu, je ne suis rien, rien qu’un misérable ver de terre ! Le chauffeur de taxi se retourne et dit : – Et moi, je suis moins que moins que moins que rien ! Le grand grand rabbin, le grand rabbin et le rabbin se regardent et disent : – Mais pour qui se prend-il celui-là ?
– Deuxièmement, nous nous justifions très facilement.
Quand lui n’achève pas son travail, je me dis, il est paresseux.
Quand moi, je n’achève pas mon travail, c’est que je suis trop occupé, trop surchargé.
Quand lui parle de quelqu’un, c’est de la médisance.
Quand je le fais, c’est de la critique constructive.
Quand lui tient à son point de vue, c’est un entêté.
Quand moi, je tiens à mon point de vue, c’est de la fermeté.
Quand lui prend beaucoup de temps à faire quelque chose, il est lent.
Quand moi je prends beaucoup de temps à faire quelque chose, je suis soigneux. Quand lui est aimable, il doit avoir une idée derrière la tête.
Quand moi je suis aimable, je suis vertueux.
Quand lui est rapide pour faire quelque chose, il « bâcle »
Quand moi je suis rapide pour faire quelque chose, je suis habile.
Quand lui fait quelque chose sans qu’on le lui dise, il s’occupe de ce qui ne le regarde pas.
Les bonus : (5117) Un perroquet cherche le chat 🤣 #perroquet #animal #birds – YouTube
Augustin Trapenard : Ce jour où j’ai repris ma conversation avec Dieu