25 septembre 2025 Pour le Seigneur !

Du livre du prophète Aggée (Ag 1, 1-8) : «La deuxième année du règne de Darius, le premier jour du sixième mois, la parole du Seigneur fut adressée, par l’intermédiaire d’Aggée, le prophète, à Zorobabel fils de Salathiel, gouverneur de Juda, et à Josué fils de Josédeq, le grand prêtre : Ainsi parle le Seigneur de l’univers :Ces gens-là disent : « Le temps n’est pas encore venu de rebâtir la maison du Seigneur ! »  Or, voilà ce que dit le Seigneur par l’intermédiaire d’Aggée, le prophète : Et pour vous, est-ce bien le temps d’être installés dans vos maisons luxueuses, alors que ma Maison est en ruine ? Et maintenant, ainsi parle le Seigneur de l’univers : Rendez votre cœur attentif à vos chemins : Vous avez semé beaucoup, mais récolté peu ; vous mangez, mais sans être rassasiés ; vous buvez, mais sans être désaltérés ; vous vous habillez, mais sans vous réchauffer ; et le salarié met son salaire dans une bourse trouée. Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Rendez votre cœur attentif à vos chemins : Allez dans la montagne, rapportez du bois pour rebâtir la maison de Dieu. Je prendrai plaisir à y demeurer, et j’y serai glorifié. »

Il y a un fromage qui s’appelle Caprice de Dieu. On sait bien que Dieu ne fait pas de caprice. Mais il peut prendre des colères. Nous venons d’en entendre une. Et ne crions pas trop vite que c’est réservé à l’Ancien Testament. Jésus a pris le fouet pour chasser les marchands du Temple. Et on surprend plusieurs fois la Vérité en personne à exprimer avec sévérité la vérité.

« Engeance incrédule et pervertie, jusques à quand serai-je avec vous ? jusques à quand ai-je à vous supporter ? »

Envers les pharisiens : « Engeance de vipères, comment pourrez-vous échapper à la condamnation qui vient ? » (Mt 23, 33) Tout azimut : « Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. » (Mc 9,42-50) « Et promenant alors sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leur cœur ». (Mc 3,5) et de nombreux autres passages. Et aujourd’hui, le Seigneur n’a -t-il pas des raisons d’être en colère ? On est frappé de l’actualité des paroles du prophète Aggée : « Mais enfin ! … Rendez votre cœur attentif à vos chemins : Vous avez semé beaucoup, mais récolté peu ; vous mangez, mais sans être rassasiés ; vous buvez, mais sans être désaltérés ; vous vous habillez, mais sans vous réchauffer ; et le salarié met son salaire dans une bourse trouée. » Un jour, peu de temps après avoir fait une partie du chemin de saint Jacques de Compostelle, de Conques à Rocamadour, je disais dans une conversation, ce que devait être la surprise d’un paysan du Moyen-Age qui se rendait en pèlerinage à Conques qui est une église splendide, très lumineuse, du moins avant que Pierre Soulages n’y installe ses vitraux pour le moins étonnants. A cette époque-là, le verre n’existait pas du moins pour les paysans. Les maisons étaient petites et n’avaient pas de fenêtre. On vivait dans le noir, à la lumière de bougies. Alors quand on découvrait ce monument, l’abbatiale Sainte-Foy des XI et XIIème siècles, ses 250 chapiteaux, et son tympan aux 124 personnages sculptés dans la représentation du Jugement Dernier, on avait une idée du Ciel. On se privait pour que le Seigneur ait une Demeure digne de lui. Et aujourd’hui, qui entend la demande du Seigneur par son prophète : « Et pour vous, est-ce bien le temps d’être installés dans vos maisons luxueuses, alors que ma Maison est en ruine ? »  Car savez-vous ce que m‘a répondu la personne à qui je disais mon émerveillement devant la beauté de l’abbatiale de Conques en comparaison des taudis dont se contentaient ceux qui fournissaient les pierres, le sable ou le bois pour la construire ?   Cette personne m’a dit : « oui, on a toujours été très malin pour faire croire aux gens que Dieu existe ».

Dieu merci on construit encore des Eglises, on aménage des oratoires, des sculpteurs créent des œuvres splendides qui élèvent l’âme. Car l’enjeu est bien celui-ci. Le 18 avril 2005 le cardinal Joseph Ratzinger, la veille du Conclave qui allait l’élire Pape Benoît XVI disait dans son homélie : « Tous les hommes veulent laisser une trace qui demeure. Mais qu’est-ce qui demeure? Pas l’argent. Même les constructions ne demeurent pas; les livres non plus. Après un certain temps, plus ou moins long, toutes ces choses disparaissent. L’unique chose qui reste pour l’éternité est l’âme humaine, l’homme créé par Dieu pour l’éternité. Le fruit qui reste est donc ce que nous avons semé dans les âmes humaines – l’amour, la connaissance; le geste capable de toucher le cœur, la parole qui ouvre l’âme à la joie du Seigneur. Alors, allons et prions le Seigneur, pour qu’il nous aide à porter du fruit, un fruit qui demeure. Ce n’est qu’ainsi que la terre peut être transformée d’une vallée de larmes en un jardin de Dieu. »

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