25 mai 2025 6°dimanche de Pâques année C Recevons le Seigneur Esprit-Saint sans tarder !

Frères et sœurs, il y a dans cette page d’évangile un passage que nous connaissons vraiment par cœur puisque nous l’entendons chaque jour à la messe juste après le Notre Père : Seigneur Jésus tu nous as dit : « je vous laisse la paix, je vous donne la paix ». Pétrarque raconte un dialogue avec un fou. Celui-ci voyant des soldats en marche, demande au poète : – Où vont-ils ? – A la guerre ! – Mais – observe le fou – cette guerre devra bien se terminer un jour par la paix, oui ou non ? – Certes ! réplique le poète. – Mais alors, pourquoi ne pas faire tout de suite la paix, avant de commencer la guerre ? – Moi – conclut mélancoliquement Pétrarque – je suis du même avis que ce fou ! Puissent tous les hommes avoir cette folie !

Mais Jésus semble faire une répétition. Mais est-ce une répétition ? « Je vous laisse la paix », cela signifie je vous charge de transmettre ma paix. Je vous confie le soin de diffuser la paix du Ciel que j’ai implantée sur la terre. Mais c’est une mission impossible alors cette paix, je vous la donne en me donnant en communion. Un grand jeune nous avait dit un jour : « je continue d’aller à la messe chaque dimanche parce que depuis tout petit j’ai fait cette expérience : à la maison pendant la semaine, il y avait des tensions, des fâcheries, mais après la messe du dimanche nous passions des heures de grande paix. »

Jésus nous parle du Saint-Esprit ! Visuellement on se représente soit un oiseau (une colombe), soit un gaz. Le Seigneur Esprit-Saint c’est une Personne qui va nous faire passer du « monde » au Ciel. Qu’est que le « monde » ? C’est un état. L’eau a plusieurs états : solide liquide gazeux. Chacun de ces états à des lois. De même il y a trois lois fondamentales du « monde » : l’individualisme, le consumérisme et le relativisme.

L’individualisme fait que je me considère comme le centre du monde. Tout doit tourner autour de moi même au niveau spirituel : les sacrements c’est « pour moi », la prière c’est « pour moi ».

La deuxième loi : plutôt que de société de consommation, il faudrait parler de société de surproduction ; on doit déclencher l’envie de la consommation, on crée le besoin. Mais du coup, toute ma vie peut être sous la loi du besoin : je consomme ma famille, mon travail, ma foi. Appeler mes parents ? Je n’en ai pas besoin. Me confesser ? je n’en ai pas besoin. Et une fois que j’ai consommé, je jette. Donc je ne m’engage pas.  Je rencontre plein de personnes, je vais à plein de soirées, j’organise plein de fêtes. Je consomme.

Troisième loi : le relativisme. Il y a en nous un traitre qui dit : c’est moi qui décide de ce qui est vrai et de ce qui est faux, de ce qui est mal et de ce qui est bien. Ca me plait, c’est vrai. Ca ne me plait pas , c’est que c’est faux. Quelqu’un qui est profondément colérique, va tout le temps vous dire qu’il y a des moments il faut savoir se mettre en colère. Jésus dit « Quiconque se met en colère contre son frère est passible de la géhenne de feu » ; « Oui, mais il faut replacer dans le contexte ».

Le remède ça va être de vivre de l’Esprit. Le Seigneur Esprit-Saint c’est l’ultime cadeau total de Dieu. L’Esprit c’est le ruah, c’est à dire un mot hébreu qui exprime déjà ce que c’est : le souffle. Une Personne de la Trinité est le Souffle de Dieu. Etonnant ! Votre Souffle, vous ne le possédez pas. Il vous traverse, il vous dépasse complétement. Il résiste à toutes les lois du monde, parce qu’il n’est pas centré sur nous, il n’est pas consommable et on ne peut pas maitriser sa Présence. Le Seigneur Esprit-Saint c’est quelqu’un qui dit « coucou, je viens habiter chez toi ». Et vous pouvez être sûr qu’il ne se contentera pas d’être un locataire plan-plan. Il va mettre du changement, il va même peut-être faire sauter le mur porteur auquel je tenais tant. Il va peut-être percer des ouvertures. Si je l’invite il considère que ma maison c’est sa maison. Ou pour le dire avec un jeu de mot :il n’est pas un simple résident. Il veut être un vrai président. Il ne veut pas que résider  il veut présider à ma destinée.

Que faire pour le recevoir ? Comme un petit bébé. Nous sommes des enfants de six mois qui avons la couche pleine. Aucun enfant de six mois ne s’est levé un jour en disant : « Allez, à partir de maintenant c’est moi qui fais ». Il en est incapable. Le monde est incapable de se changer tout seul. Jésus vient pour le changer. Aucun papa, quand l’enfant lui saute dans les bras ne dit : « oh la la ! la couche est pleine ; je te laisse par terre ».  Et le laisse tomber.  Non. Le papa dit: « o lala la couche est pleine, on va la changer ». 

Le vrai effort c’est d’accepter d’être guéri. C’est de dire « Oh la la j’ai la couche pleine » !

Il y en a une qui s’y connait en couches pleines, c’est la Vierge Marie puisqu’elle a servi Dieu y compris dans ces moments-là quand Jésus était tout petit. Qu’elle nous obtienne l’humilité pour que le Seigneur Esprit-Saint puisse nous sortir de l’individualisme, de l’esprit de consommation et du relativisme. Amen !

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