1er octobre 2025 Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
Voici les deux textes de la fête de saint Thérèse de Lisieux.
Isaïe 66 10, 14 : « Réjouissez-vous avec Jérusalem ! Exultez en elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle, soyez pleins d’allégresse, vous tous qui la pleuriez ! Alors, vous serez nourris de son lait, rassasiés de ses consolations ; alors, vous goûterez avec délices à l’abondance de sa gloire. Car le Seigneur le déclare : « Voici que je dirige vers elle la paix comme un fleuve et, comme un torrent qui déborde, la gloire des nations. » Vous serez nourris, portés sur la hanche ; vous serez choyés sur ses genoux. Comme un enfant que sa mère console, ainsi, je vous consolerai. Oui, dans Jérusalem, vous serez consolés. Vous verrez, votre cœur sera dans l’allégresse ; et vos os revivront comme l’herbe reverdit. Le Seigneur fera connaître sa puissance à ses serviteurs, il sera indigné par ses ennemis. »
Evangile selon saint Matthieu : « En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Elle est Docteur de l’Eglise parce qu’elle a exploré une voie de l’évangile qui n’avait pas encore été assez explorée, La Petite Voie, la Voie de l’esprit d’enfance. Ce faisant, elle nous a libérés du jansénisme.
Voici deux anecdotes qui pourront nous inspirer aujourd’hui pour mettre nos pas dans les siens…
Au Carmel de Lisieux, une sœur âgée était allergique aux parfums des fleurs. Et voilà qu’on avait fait don au Carmel de fleurs artificielles. Thérèse les met à la statue du cloître. En sortant de la chapelle, elle pressent un mouvement d’humeur de la vieille sœur. Nous, qu’aurions-nous fait ? Le réflexe normal aurait été de prendre une petite revanche en laissant la sœur protester et se ridiculiser en public. Avec un peu plus de vertu, on aurait souligné que la crainte était inutile puisque les fleurs étaient artificielles. Thérèse, tout de suite, comprend, et d’un réalisme absolu, immédiat, prend les devants et dit : « Oh, ma sœur, regardez comme aujourd’hui on imite bien la nature… »
Thérèse, d’un mot, s’était « rendue proche », avait eu un prochain. Dieu est celui qui infuse, qui dépose la bonté dans les êtres et il nous invite à l’imiter. Il vient nous dire : « Créer les raisons d’aimer. » Le but de l’amour est d’amener l’autre à aimer, de le rendre à son tour source d’amour. Aujourd’hui, nous n’avons pas à nous jeter dans les flots impétueux d’une rivière en crue pour sauver quelqu’un de la noyade. Mais nous sommes attendus pour des petites attentions qui demandent beaucoup d’oubli de soi.
Un autre jour, il s’agissait de rentrer l’arbre de Noël par la grande porte du jardin du Carmel. La sœur portière a besoin d’aide et vient en récréation demander l’aide de Thérèse, « une récréation qui n’est pas gaie » note Thérèse. Or, elle sait que sa voisine a grande envie de se détendre. Alors, stratagème, Thérèse replie lentement ses affaires, si bien que la voisine se lève vivement, et la portière dit à peu près ceci : « On voit bien, sœur Thérèse, que vous n’êtes pas pressée de rendre service. » Nous, qu’aurions-nous fait ? Avec un peu de vertu et d’attention, nous nous serions donné le beau rôle : « Sœur Une Telle, cela vous fera du bien, allez-y donc à ma place, cela vous détendra. »
Avec un peu plus de vertu, nous aurions trouvé le stratagème, mais devant la gifle reçue devant tout le monde, nous aurions protesté. Thérèse, elle, ne dit rien. Elle commentera et c’est l’essentiel : « Depuis ce jour-là, je n’ai plus jamais osé juger quelqu’un. »
Avec elle prions l’Enfant Jésus :
« Ô petit Enfant-Jésus ! Mon unique Trésor, je m’abandonne à Tes divins caprices, je ne veux pas d’autre joie que celle de Te faire sourire. Imprime en moi tes Grâces et tes Vertus enfantines, afin qu’au jour de ma naissance au ciel, les Anges et les Saints reconnaissent en Ta petite épouse: Thérèse de l’Enfant-Jésus. Ainsi soit-il. »
« Jésus, Tu connais mon nom, et Ton doux regard m’appelle … Il me dit : « Simple abandon, je veux guider ta nacelle ». De Ta petite voix d’enfant, Oh ! Quelle merveille ! De Ta petite voix d’enfant, Tu calmes le flot mugissant, et le vent. Si Tu veux Te reposer, alors que l’orage gronde, sur mon cœur daigne poser Ta petite tête blonde. Que Ton sourire est ravissant lorsque Tu sommeilles ! Toujours avec mon plus doux chant, je veux Te bercer tendrement, Bel Enfant ! Ainsi soit-il. »
Les bonus : Attention ⚠️ 🤣 #perroquet #animal #birds
Sainte Thérèse, Stéphane Bern : https://youtu.be/lXSYEaVKGhM