Mercredi 17 septembre 2025 Pilier et soutien de la Vérité.
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre à Timothée : « Bien-aimé, je t’écris avec l’espoir d’aller te voir bientôt. Mais au cas où je tarderais, je veux que tu saches comment il faut se comporter dans la maison de Dieu, c’est-à-dire la communauté, l’Église du Dieu vivant, elle qui est le pilier et le soutien de la vérité. Assurément, il est grand, le mystère de notre religion : c’est le Christ, manifesté dans la chair, justifié dans l’Esprit, apparu aux anges, proclamé dans les nations, cru dans le monde, enlevé dans la gloire ! »
Dans ce passage de la Lettre à Timothée, il est clair pour saint Paul que l’Eglise précède la Bible. C’est l’Eglise qui est le pilier et le soutien de la Vérité,écrit-il. La Parole de Dieu nous vient par elle par son magistère et sa Tradition. La Parole de Dieu c’est à la fois la Bible et le catéchisme de l’Eglise Catholique. Alors aujourd’hui, voici le témoignage donné, dans sa Retraite au Vatican (1970), devant le Saint-Père (saint Paul VI, à l’époque) et la Curie romaine par le Père Jacques Loew, ancien docker, autrefois incroyant, puis chrétien, prêtre dominicain, fondateur de la Mission St Pierre-St Paul et de l’Ecole de la Foi à Fribourg : “Je vous disais ce matin qu’étant encore incroyant, j’avais été à la Valsainte. J’avais demandé aux chartreux s’ils voulaient bien m’accueillir pour quelques jours de recherche. Je désirais véritablement savoir si Dieu existe ou non. Or, à la Valsainte, je me suis trouvé comme acculé à ce mystère de l’Eucharistie auquel je ne songeais nullement. Et si aujourd’hui je suis là au milieu de vous, c’est à cause de lui. Le père hôtelier m’avait bien reçu. Il m’avait écouté. Je m’attendais à ce qu’il me fasse toute une apologétique et j’étais prêt à cela. Je me disais : ” Tu vas chez les curés, ils vont te raconter tout un catéchisme. ” Mais lui m’avait écouté et m’avait seulement dit : ” C’est bien, vous êtes dans la bonne voie, continuez. ” Il m’avait montré la chapelle : ” Si vous voulez y aller, vous irez. ” Moi j’allais à la chapelle sans savoir, sans comprendre. Quand un office commençait, je me mettais à genoux parce que je pensais que c’était la tenue correcte : mais les offices des chartreux n’en finissaient plus et fatigué d’être à genoux, je m’asseyais enfin ; Crac ! c’était l’élévation, tout le monde se mettait à genoux, j’allais exactement à contre-temps !
C’était la Semaine Sainte. Un matin, pendant l’office, je vois à un moment donné les moines quitter leurs stalles et venir se ranger autour de l’autel où célébrait le Père Abbé, puis je vois les frères sortir de derrière les grilles du jubé et venir également se mettre autour de l’autel et les retraitants enfin descendre par un escalier en colimaçon, et venir, eux aussi, participer à ce même cercle autour de l’autel. Et, moi, je me trouve seul dans un coin, loin de tous, au moment où la sainte communion était donnée : c’était la messe du Jeudi-Saint. Tout seul dans la tribune ! Et là, vraiment, j’ai senti que ou bien ces hommes, moines, frères, retraitants étaient fous – en allant avaler je ne sais quelle pastille -, ou bien vraiment c’était moi l’aveugle et qui ne comprenais pas ce dont il s’agissait. Or, je voyais ces chartreux, je constatais leur calme, leur équilibre, je découvrais ces hommes capables de vivre une vie entière dans le silence, dans la solitude, je ne pouvais pas me dire qu’ils étaient des fous. J’étais bien obligé de penser même inconsciemment, que véritablement il y avait là un je-ne-sais quoi qui me dépassait, une Présence sainte au-delà du visible.
Cela a été le point de départ : je ne croyais toujours pas en Dieu, mais désormais j’allais le chercher avec la certitude que l’invisible pouvait exister . Plus tard, Dieu s’est révélé à moi comme une certitude, mais Jésus-Christ, n’était-ce pas une légende ? Un jour, j’ai pu comprendre que si Dieu était Dieu, au-delà de toutes nos limites, il était capable d’aimer le monde jusqu’à lui donner son Fils ; que si Dieu était l’Amour, il était capable de venir parmi nous dans son Fils : alors j’ai cru au Seigneur Jésus. Mais une question se posait encore : j’avais été baptisé catholique, mais élevé vaguement dans le protestantisme ; allais-je être catholique ou protestant ? Je décidai de fréquenter la Cène protestante pour voir ce qu’il en était, mais chaque fois que je demandais à des amis protestants ou à des pasteurs de m’expliquer ce qui se passe à la Cène, chacun me donnait sa réponse personnelle : un souvenir… une mémoire… un repas fraternel… j’étais seul, je ne voyais aucun prêtre (j’avais quitté la Valsainte au bout de huit jours) ; mais quand je lisais l’Evangile : ” Ceci est mon Corps ; ceci est mon Sang “, je me retrouvais à la Valsainte, à la tribune, seul dans le coin gauche, en face de tous ces moines qui, depuis le temps de Jésus jusqu’à aujourd’hui, redisaient : ” Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang ” et recevaient avec adoration le Corps du Christ.
Et si, en définitive, avec la grâce de Dieu et poussé par elle bien sûr, j’ai choisi le catholicisme, si, après six mois de réflexion, je suis allé voir un prêtre en lui disant : ” Je veux être catholique “, c’est à cause de ce trésor unique de l’Eucharistie et parce que seule l’Eglise me paraissait être fidèle au ” Ceci est mon Corps ; ceci est mon Sang “. Cela a été plus fort que toutes mes difficultés car, étant incroyant, élevé dans une famille socialiste, vous pensez bien que l’Eglise, c’était un morceau à avaler, avec toutes les idées fausses qu’on peut avoir dans la tête : il y avait Galilée, il y avait les papes de la Renaissance et il y avait tant encore. Mais tout cela ne pesait guère, en définitive, devant cette fidélité de l’Eglise catholique à la parole : ” Ceci est mon Corps ; ceci est mon Sang. ” Que rien ne vienne diluer ou énerver la certitude bimillénaire de ce trésor que porte et rassemble notre foi “.
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