Mardi 16 septembre. Ambitions légitimes.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre à Timothée : « Bien-aimé, voici une parole digne de foi : si quelqu’un aspire à la responsabilité d’une communauté, c’est une belle tâche qu’il désire.  Le responsable doit être irréprochable, époux d’une seule femme, un homme sobre, raisonnable, équilibré, accueillant, capable d’enseigner, ni buveur ni brutal, mais bienveillant, ni querelleur ni cupide. Il faut qu’il dirige bien les gens de sa propre maison, qu’il obtienne de ses enfants l’obéissance et se fasse respecter. Car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment pourrait-il prendre en charge une Église de Dieu ?  Il ne doit pas être un nouveau converti ; sinon, aveuglé par l’orgueil, il pourrait tomber sous la même condamnation que le diable. Il faut aussi que les gens du dehors portent sur lui un bon témoignage, pour qu’il échappe au mépris des hommes et au piège du diable. Les diacres, eux aussi, doivent être dignes de respect, n’avoir qu’une parole, ne pas s’adonner à la boisson, refuser les profits malhonnêtes, garder le mystère de la foi dans une conscience pure. On les mettra d’abord à l’épreuve ; ensuite, s’il n’y a rien à leur reprocher, ils serviront comme diacres. Les femmes, elles aussi, doivent être dignes de respect, ne pas être médisantes, mais sobres et fidèles en tout.  Que le diacre soit l’époux d’une seule femme, qu’il mène bien ses enfants et sa propre famille. Les diacres qui remplissent bien leur ministère obtiennent ainsi une position estimable et beaucoup d’assurance grâce à leur foi au Christ Jésus. »

Décidément, saint Paul nous étonnera toujours ! Il n’hésite pas à écrire : « Bien-aimé, voici une parole digne de foi : si quelqu’un aspire à la responsabilité d’une communauté, c’est une belle tâche qu’il désire. » Littéralement : C’est une bonne chose d’aspirer à l’épiscopat. On raconte malicieusement qu’un prêtre, un jour, va chez son meilleur ami prêtre. Il le trouve en pleurs. « Oulala, qu’est-ce qu’il t’arrive ? Qu’est ce qui t’a mis dans un état pareil ? Un souci avec tes paroissiens ? une mauvaise nouvelle concernant ta famille ? ta maman ? Ton papa ? Ta santé ? »-«  Je ne peux pas te le dire. » – « ah bon ? je respecte. Mais ça m’étonne. On se dit tout depuis bien longtemps. Un secret de confession trop lourd ?  Aie confiance.  Je respecte ta discrétion. Je prierai pour toi. » Le prêtre toujours en pleurs hésite puis finit par dire à son ami : « à toi je vais le dire : je viens de recevoir une lettre du Nonce apostolique en France : je suis nommé évêque » « Oulala , si c’est ça qui te met dans un tel état, on va organiser une fuite. Comme Rome a horreur des fuites, le processus sera arrêté et tu ne seras pas évêque. » Alors son ami lui dit « Je préfère pleurer » … !

Monseigneur Henri Brincard se prêtait volontiers aux questions des jeunes. Un jour un jeune lui pose la question : « Comment fait-on pour devenir évêque ? » Il a répondu : « Je n’en ai pas la moindre idée. Je ne sais pas » Et il a ajouté « Et je plains ceux qui le savent »… ! Il avait dit plusieurs fois que pour lui-même l’appel à l’épiscopat avait été « comme un coup de tonnerre en plein ciel d’été », une surprise totale. Les nominations ne sont pas le fruit de cooptations entre amis, ni de suggestions à l’autorité apostolique, mais un appel. Se proposer serait d’ailleurs peut-être le meilleur moyen d’échapper à cet appel que tous les prêtres redoutent. On raconte l’histoire d’un prêtre sous le lit duquel, après sa mort, on trouva toute une panoplie de vêtements épiscopaux ainsi que son discours, inutilisé, d’acceptation : « Qu’elles sont étranges, les opérations de la providence divine. L’idée ne m’avait jamais effleuré que je serais appelé à une fonction aussi élevée » Si saint Paul que c’est une bonne ambition, c’est sans doute parce que cela dénote un désir de servir au maximum, de se donner à fond. Mais point besoin de faire campagne. L’appel viendra ou ne viendra pas. 

Jésus dit à ses apôtres (Jn 15.16) : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. »

Un funambule dénommé Blondin avait fait le pari de traverser sur un câble au-dessus des chutes du Niagara entre le Canada et les Etats-Unis d’Amérique. Il réussit une première fois. La foule l’applaudit à tout rompre. Il annonce qu’il va tenter de traverser avec une brouette ! Il réussit ! La foule tout à la fois soulagée et émerveillée lui fait une standing ovation. Il annonce alors qu’il veut que deux huissiers mettent 80 kgs de briques dans la brouette. Il va réussir. Alors il propose : « Vous avez vu que j‘ai transporté 80kgs de briques d’un bout à l’autre. Pensez-vous que je puisse porter une personne dans la brouette ? La foule subjuguée crie un long OUI enthousiaste. « Alors qui veut être le premier à traverser dans une brouette sur un câble au-dessus des chutes du Niagara ? ? » L’histoire dit qu’il n’y a eu comme volontaire que sa maman.

Appelés à monter dans la brouette du Seigneur, certains jours nous nous demandons ce que nous y faisons : le vide au-dessous apparait sidéral, cela tangue, des rafales de vent menacent la brouette, aucun point d’appui. Mais si nous y sommes montés à l’appel du Seigneur, il suffit alors de revenir au Seigneur, de plonger notre regard dans ses yeux. Cac c’est lui qui tient les brancards de la brouette et non pas nous.

Les bonus : J’ai voulu devenir un homme… Voici la vérité sur la transsexualité !