Samedi 15 mars 2025 C’est possible !
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 5, 43-48) : «En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »
Un frère prêtre raconte… Il était curé de paroisse où deux villages se faisaient la guerre depuis des générations. Il venait d’apprendre que des garçons s’étaient bagarrés assez violemment et il avait décidé d’agir. Puisqu’ils venaient tous à la catéchèse du mercredi matin, il avait préparé la séance sur le pardon. Lecture de l’Evangile, invitation de Jésus à pardonner les offenses, à prier pour le frère ennemi, à bénir ceux qui nous font du mal. Lecture de l’Evangile de la Passion au cours de laquelle, sur la croix, Jésus dit : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Le père Curé explique, pose des questions, fait s’exprimer les enfants. On prend son temps, on va jusqu’au bout du sens du pardon. Quand il pense que les esprits sont mûrs, monsieur le Curé propose de vivre le pardon : « Que tous ceux qui sont d’accord pour faire la paix lèvent la main ». Toutes les mains se lèvent, certaines très vite, d’autres avec un peu d’hésitation mais toutes les mains se lèvent. Toutes sauf deux. Le Père Pierre se tourne alors vers les deux garçons qui sont restés les mains croisées sur la table. « Pourquoi ne levez-vous pas la main? » L’un d’eux qui se fait le porte-parole répond : « Nous, on a quelque chose à rendre » Ils voulaient faire justice avant d’en arriver au pardon.
Quand Jésus nous dit d’aimer nos ennemis, il ne nous indique pas une voie facile. Et pourtant ! Le pasteur évangélique Carlos Payan décédé il y a peu, disait avec humour : « Si on s’aime les uns les uns les autres les autres, on devient zinzin. » …. !
Les témoignages nous aident. Vous connaissez bien sûr, les deux grands ténors José Carreras et Placido Domingo. Ils étaient deux ennemis implacables. Jalousie d’artistes, direz-vous ; peut-être, mais ennemis sur le plan politique certainement ; le catalan Carreras et le madrilène Domingo s’étaient déclaré la guerre en 1984. L’un acceptait de chanter quelque part à la condition que l’autre ne soit pas invité. Mais soudain, Carrera eut affaire à un ennemi plus implacable que Domingo : le cancer, la leucémie. Il lutta de toutes ses forces en dépensant sa fortune dans des voyages aux Etats-Unis pour se faire soigner dans une clinique réputée… et se ruina. Il ne voulut pourtant pas baisser les bras et chercha des aides financières, en vain, jusqu’à ce qu’il apprenne l’existence d’une fondation du nom de Herniosa (beauté, en espagnol) à… Madrid, fondation dont le seul but était d’aider les malades atteints de leucémie.
Après des greffes de moelle osseuse et bien des traitements, José Carreras retrouva la santé et put reprendre sa carrière internationale. Il pensa que la moindre des choses était de devenir membre donateur de la fondation Hermosa. Il se procura les statuts et, à sa grande surprise, il découvrit que le fondateur n’était autre que Placido Domingo. Ce dernier, en effet, avait voulu secourir son ennemi juré, mais il ne voulait pas l’humilier ; aussi avait-il eu l’idée de cette oeuvre de bienfaisance qui garantissait son anonymat.
Lors d’une prestation publique de Domingo, Carreras mont sur la scène et s’agenouilla devant son ennemi pour lui demander pardon et le remercier. La seule réponse fut : Une voix comme la tienne ne pouvait se perdre.
Je pense que vous serez touchés, comme je l’ai été en découvrant ce témoignage qui nous renvoie à ce que devraient être les façons de faire chrétiennes : dire du bien de ceux qui disent du mal de nous, aimer nos ennemis, prier pour eux, désirer leur bien. Comme le monde serait meilleur.
Les bonus : TÉMOIGNAGE CHOC – Criminel à Londres, Dieu lui parle audiblement et lui montre son avenir.. 😳