Jeudi 12 juin 2025 Surpasser
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 5, 20-26) : «En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
Votre justice doit surpasser celle des pharisiens normatifs.
Avec Jésus, nous avons les moyens de nous surpasser. Bien des faits nous encouragent à nous mettre sur cette voie. Un jeune papa dont je fais connaissance m’apprend qu’il est une sorte de douanier. Avec les gendarmes, il circule sur la route pour contrôler les camionneurs, notamment. Un jour ils arrêtent un camion bulgare. Pour échanger avec le chauffeur, ils utilisent un traducteur sur le smartphone. C’est pratique mais compliqué. Le chauffeur a un comportement bizarre. Il parait timide mais l’est-il vraiment ? N’est-il pas un peu dans la manipulation ? Toujours est-il qu’il ne présente pas les papiers demandés. Ce papa contrôleur me dit : « J’étais en droit de lui dire : « vous n’êtes pas en mesure de me présenter les documents, je vous verbalise ». Mais j’ai joué la carte de la confiance. Quand le chauffeur m’a présenté un gros paquet de papiers, j’ai pris le temps de feuilleter et j’ai trouvé tout ce que nous demandions. Il n’était pas manipulateur. Il était brouillon. » Ce papa me racontait ce fait sans esprit de vanité mais comme quelque chose de naturel. Jésus lui avait permis d’aller au-delà de la loi.
Un ami qui a vécu avec ses parents longtemps dans un pays du Maghreb, m’a inspiré en me racontant cette habitude dans sa famille. Quand ses parents allaient faire le marché, ils étaient identifiés somme des Français, même s’ils avaient la nationalité du pays, et que leurs salaires n‘étaient pas des salaires français. En raison de cela, beaucoup de commerçants leur faisaient payer le double ou le triple du prix des raisins, des pommes de terre ou des côtelettes d’agneau. Ils acceptaient candidement se disant que par rapport à ces pauvres commerçants, ils auraient toujours mille fois plus au vu de ce qu’ils vivaient en famille, et de ce qu’ils recevaient de Jésus. Quand on se fait avoir, on peut soit s’endurcir et chercher à se faire rembourser jusqu’au dernier sou, soit relativiser sa perte par rapport à son capital santé ou relationnel. Qu’est-ce que l’argent par rapport à l’affection ou l’amitié ?
Ainsi pendant la guerre au Vietnam, des obus sont tombés sur un orphelinat blessant plusieurs enfants. Parmi eux, il y avait une petite fille de neuf ans, sérieusement blessée qui perdait beaucoup de sang. Dès que la nouvelle parvint aux Forces armées américaines, on envoya un médecin et une infirmière pour secourir ces enfants. Ceux-ci s’occupèrent d’abord de la petite fille et se mirent immédiatement à la recherche d’un donneur de sang pour lui sauver la vie. On réunit un groupe d’enfants qui n’avaient pas été blessés et dans leur français limité le médecin et l’infirmière leur expliquèrent que l’un d’eux devait donner son sang pour sauver la vie de la petite fille. Les enfants, effrayés, gardèrent un lourd silence. Puis une petite main hésitante se leva, la main d’un petit garçon de dix ans. L’infirmière lui demanda son nom. Il répondit : « Heng ». Après avoir fait les tests de compatibilité, on commença tout de suite la transfusion. Tout à coup, Heng se mit à trembler et à pleurer. L’infirmière lui demanda s’il avait mal. Il fit signe que non mais il se remit aussitôt à pleurer abondamment. L’équipe médicale se sentit mal et se demandait ce qui n’allait pas. Une infirmière Vietnamienne arriva et s’adressa au jeune dans sa langue maternelle. Elle lui dit quelques paroles à l’oreille et Heng redevint tout à fait calme. Elle expliqua aux Américains : «Il a demandé à quelle heure il mourrait car il avait l’impression qu’il devait donner tout son sang et mourir pour sauver la vie de la petite fille». Le médecin se demandait bien où le jeune garçon avait trouvé le courage pour accepter de mourir pour sauver la vie de l’enfant. L’infirmière posa la question à Heng qui répondit : « Parce qu’elle est mon amie! » Dieu est allé au-delà de la loi, au-delà de la justice légaliste, au-delà du donnant-donnant. Et il nous donne les moyens de l‘imiter.
Les bonus : (3401) TÉMOIGNAGE CHOC – UNE GRANDE SORCIÈRE SATANIQUE VOIT JÉSUS DE SES YEUX ! – YouTube