Samedi 27 septembre 2025 au milieu de toi

Lecture du livre de Zacharie le prophète (Za 2, 5-9.14-15a) : « Moi, Zacharie, je levai les yeux et voici ce que j’ai vu : un homme qui tenait à la main une chaîne d’arpenteur. Je lui demandai : « Où vas-tu ? » Il me répondit : « Je vais mesurer Jérusalem, pour voir quelle est sa largeur et quelle est sa longueur. » L’ange qui me parlait était en train de sortir, lorsqu’un autre ange sortit le rejoindre et lui dit : Cours, et dis à ce jeune homme : Jérusalem doit rester une ville ouverte, à cause de la quantité d’hommes et de bétail qui la peupleront.  Quant à moi, je serai pour elle – oracle du Seigneur –
une muraille de feu qui l’entoure, et je serai sa gloire au milieu d’elle. Chante et réjouis-toi, fille de Sion ; voici que je viens, j’habiterai au milieu de toi – oracle du Seigneur. Ce jour-là, des nations nombreuses s’attacheront au Seigneur ; elles seront pour moi un peuple, et j’habiterai au milieu de toi. Alors tu sauras que le Seigneur de l’univers m’a envoyé vers toi. »

Quelle merveilleuse prophétie de Zacharie ! Le Seigneur promet qu’il vient, qu’il habitera au milieu de nous ! Et il invite à chanter et à se réjouir.

Qu’est-ce qui est plus probant qu’un fait ? Alors voilà un fait qui illustre la vérité de cette prophétie. C’est le témoignage d’un prêtre qui a été diffusé sur KTO, le témoignage du Père Matthieu Bobin, dans l’émission « Un cœur qui écoute ». Prêtre du diocèse de Cambrai, ancien gamer, écrivain Il est l’auteur de la série « Magarcane », un monde chevaleresque et fantastique foisonnant aux belles valeurs humaines et spirituelles.

Dans le cadre d’une retraite spirituelle, il y avait là une trentaine de jeunes qui préparaient pour ceux qui allaient arriver, et le prêtre s’est un peu enflammé, et dit : « Si vous croyez, vous verrez la gloire de Dieu ! », Moi je vais le voir, et je lui ai dit : « écoute, si je ne vois pas dans cette église la gloire de Dieu, je sors de l’église et je n’y remettrai plus jamais les pieds. » J’avais 15 ans. Un peu fou, fougueux même ! Et puis le prêtre dit : « Pas de problème, on va prier pour toi, pour que tu vois maintenant la gloire de Dieu. »  Les jeunes prient pour moi, les communautaires prient pour moi. Et plus ils prient plus mon cœur se ferme, parce que j’ai inversé la logique de Dieu. J’ai dit : « prouve-moi que tu existes et je croirai en toi. » Ça ne marche pas comme ça. Et donc, plus mon cœur se fermait, et je ne me sentais pas bien. Et puis le prêtre a dit : « Maintenant il est tard il faut qu’on reparte tous. » J’ai proposé au prêtre est-ce que je peux rester dans l’église cette nuit ?» Et il m’a dit : « Ben oui, on va t’enfermer à l’intérieur pour que tu sois tout seul et tranquille. » Donc, je me suis retrouvé enfermé à l’intérieur de l’église, j’ai eu froid, j’étais en tee-shirt, c’était l’été mais j’ai eu froid. J’ai essayé de prier, ça n’a pas marché enfin je n’ai rien senti. Le bois a craqué, il faisait sombre, « mais pourquoi je suis là ? » J’essayais de dormir sur le tapis mais ça ne marche pas, bref, affreux, une nuit pourrie. Et le matin, je me réveille, un magnifique soleil dans les vitraux. D’ailleurs, un vitrail de la croix de Jésus, je crois au centre je suis plus sûr à 100% mais je crois, et puis un vitrail du cantique des cantiques. Ça m’a impacté le cœur. C’était beau. Alors j’ai pris un djembé et puis j’ai commencé à faire du djembé en chantant à Dieu une louange. C’est venu comme ça. Et en chantant à Dieu ma louange, Il y a quelque chose qui s’est débloqué dans mon cœur et il a renversé mon renversement. Et j’ai compris que la plus grande gloire de Dieu, c’était de me laisser libre de croire en lui ou pas. Il ne me prouverait pas son existence parce que l’amour ne se prouve pas. Il se reçoit, on lui fait confiance ou non. Et j’ai dit : « et ben ok, si c’est ça je veux bien croire en toi. »

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26° dimanche ordinaire C. Les Carmes 28 septembre 2025

Frères et sœurs, petite blagounette : on raconte qu’un arbitre de football au niveau national se retrouve à la porte du Ciel. On sait que le saint à qui Jésus a confié les clefs du Royaume, c’est saint Pierre ; c’est lui le Portier du Ciel. Cet arbitre est encore en short et maillot noir, chaussettes longues et chaussures à crampons. Mais il est maculé de sang, plein d’ecchymoses ! Bref, il vient d’être lynché par les supporters et les joueurs de l’équipe de l’OM alors qu’il arbitrait un match au sommet entre l’AS Saint-Etienne et l’Olympique de Marseille.- « Que s’est-il passé ? » lui demande le Portier du Ciel. » –« C’était presque la fin du match. Il y avait égalité. J’ai sifflé un penalty pour Saint-Etienne. Le joueur désigné a marqué. J’ai sifflé la fin du match. » – « Ce penalty était-il justifié ? » – « Oui et non. Mais vous savez : ma femme est de Saint-Etienne. Mon cœur penche pour l’ASSE. » – « Vous n’avez donc pas été très objectif. Vous n’avez pas été impartial. Ce n’était pas juste. » – « Oui, je dois le reconnaître. » Le Portier réfléchit. L’arbitre se demande bien s’il va lui ouvrir les portes du Ciel mais il ne peut rien faire. Il le voit enfin sortir la clef et la tourner dans la serrure. –« Allez-y, entrez. » – « Oh, merci saint Pierre ! » Et le Portier lui dit : – « Ah non je ne suis pas saint Pierre ; je suis son remplaçant aujourd’hui. Moi je suis saint Etienne. »

Frères et sœurs, est-ce que la miséricorde de Dieu serait au fond comme un passe-droit, comme une petite faveur, une indulgence ?

Ce n’est pas ce que nous dit cette parabole. Quelqu’un m’a dit récemment ce joli jeu de mots :  « Dieu n’est pas à vendre. C’est pour cela qu’on le loue ! ». Le Ciel sera un Cadeau absolument gratuit de la part du Seigneur. Mais pour aller au Ciel, il faut le vouloir ; il faut s’y préparer. Cette parabole ne nous parle pas tant du Ciel que de notre vie présente. La richesse n’est pas un inconvénient. Avoir de l’argent et des biens peut permettre d’inventer, de créer, d’unir, de relier, d’aider. Mais la richesse est un danger. Elle risque de faire perdre sa vraie identité : le nom du riche de la parabole n’est pas connu au contraire de celui du pauvre Lazare. La richesse risque d’isoler. Il faut longtemps avant que l’on sache que ce riche a des frères. Quand enfin il s’ouvre à son prochain, ce sont aux liens de sang qu’il pense d’abord. Et encore ne pense-t-il qu’à ses frères. Peut-être a-t-il des sœurs mais qu’elles comptent pour du beurre ?!… Quand il pense à Abraham, c’est uniquement pour se servir de lui. Il lui demande d’ordonner à Lazare de venir le rafraîchir.

Un des messages de cette parabole c’est que les biens terrestres risquent de nous emprisonner. L’enfermement est le grand risque qui nous guette alors que le mot lui-même est un avertissement. Il fait résonner et l’enfer et le mensonge. « L’enfer me ment ».

Quelle est la solution ? Elle est dans la conclusion. Il faut envisager la vie sur terre non pas close sur elle-même, limitée à l’horizon terrestre mais dans la perspective de la résurrection. Un jour Dieu me ressuscitera en vrai. Mais cette Œuvre de résurrection est commencée depuis mon baptême.

La miséricorde c’est d’abord une grâce pour aujourd’hui ; c’est la capacité  de devenir miséricordieux.

Pour faire un jeu de mot avec la blagounette du début, rappelons nous que Dieu nous aime tant qu’Il garde un atout en main au cas où nous ferions un mauvais usage de notre libre arbitre. Un atout est une carte qui l’emporte sur n’importe quelle autre. Dieu a pris un risque en donnant à l’homme le libre arbitre. Cela signifie que l’homme peut s’en servir pour faire de mauvais choix qui ruineraient sa vie. C’est vrai, et pour la plupart d’entre nous, nous faisons volontairement chaque jour des choses mauvaises tout en sachant qu’elles le sont. Oui, mais Dieu garde des atouts. 

Quelle que soit la carte que notre libre arbitre va poser, Dieu garde toujours la carte Miséricorde qui peut remporter le pli. Après une faute, nous posons la carte de la peur, ou la carte de la culpabilité, ou la carte de l’endurcissement. Mais Le Seigneur présente l’atout Miséricorde.

Il y a quatre atouts majeurs de la Miséricorde. Le premier, le plus puissant, c’est le Christ crucifié et ressuscité. Dieu, par l’offrande de l’Eucharistie, abat cette carte des millions de fois par jour dans ce monde où l’on fait un si mauvais usage de la liberté. Le second, c’est la Vierge Marie, mère de Miséricorde. Sa vie et ses prières pour ses enfants l’emportent sur plus d’un désastre. Le troisième, c’est l’influence de la vie et de la prière des saints. Il faut les connaître et les sortir comme des atouts. Le quatrième, c’est le purgatoire, l’état de purification passive grâce à l’intercession de l’Eglise sur la terre. Un prêtre prenait cette comparaison pour approcher le mystère du purgatoire. Il raconte qu’un jour il avait rendez -vous avec un ami pour aller voir un match de tennis à Roland Garos. Cet ami n’arrivant pas, il est quand même entré dans l’enceinte du stade. Il ne voyait pas le match mais il entendait les clameurs du public. Au purgatoire, nous serons assurés d’entrer un jour dans le match mais ce sera le temps de la purification, de l’espérance laborieuse, grâce à la prière continue de l’Eglise pour les défunts partis mais pas encore arrivés. 

Nous comprenons alors que la vie nous est justement donnée pour que nous nous exercions à prendre le risque de nous donner, et en cas de sortie de piste, de rebondir grâce aux atouts miséricorde.  Amen !

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29 septembre 2025 Les Saints Archanges

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean : « Il y eut un combat dans le ciel : Michel, avec ses anges, dut combattre le Dragon. Le Dragon, lui aussi, combattait avec ses anges, mais il ne fut pas le plus fort ; pour eux désormais, nulle place dans le ciel. Oui, il fut rejeté, le grand Dragon, le Serpent des origines, celui qu’on nomme Diable et Satan, le séducteur du monde entier. Il fut jeté sur la terre, et ses anges furent jetés avec lui. Alors j’entendis dans le ciel une voix forte, qui proclamait : « Maintenant voici le salut, la puissance et le règne de notre Dieu, voici le pouvoir de son Christ ! Car il est rejeté, l’accusateur de nos frères, lui qui les accusait, jour et nuit,  devant notre Dieu. Eux-mêmes l’ont vaincu par le sang de l’Agneau, par la parole dont ils furent les témoins ; détachés de leur propre vie, ils sont allés jusqu’à mourir. Cieux, soyez donc dans la joie, et vous qui avez aux cieux votre demeure ! »

Saint Michel, Saint Gabriel, Saint Raphaël,  de tous les anges de Dieu, ce sont les seuls dont nous connaissons les noms et sur lesquels nous ayons quelques renseignements biographiques. Le mot ange parle de lui-même : il signifie « messager ». Même si nous n’avons jamais fait de grec nous reconnaissons la ressemblance entre « ange » et « évangile » ; « le messager » et « l’heureux message » « la bonne nouvelle » ;

Gabriel : Son nom veut dire : « Force de Dieu » ; Gabriel est envoyé pour faire connaître aux hommes les interventions extraordinaires de Dieu dans l’histoire de l’humanité. Il vient annoncer la naissance de Jean-Baptiste au Grand-Prêtre Zacharie, et il révèle à la Vierge Marie le mystère de l’incarnation. Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais d’ambassadeur investi d’une si belle mission. L’évènement le plus heureux de l’histoire du monde, c’est lui qui en annonce l’accomplissement : une Vierge devient Mère de Dieu.

Raphaël : Son nom signifie « Dieu guérit » ; Il guide Tobie à la manière d’un véritable frère et lui apprend à ne pas avoir peur des forces mauvaises. Quand Tobie devient aveugle il le guérit de sa cécité ; il lui apporte un gros sac pour le tirer de sa pauvreté ; Il fait taire sa femme qui marmonnait à longueur de journée, il délivre sa nièce d’un démon qui l’avait rendue veuve sept fois – et à chaque fois le jour même de ses noces – ; de sorte que, dans cette famille où l’on demandait à Dieu de « retourner en poussière » tant on y était malheureux, on ne fait plus maintenant que chanter des cantiques d’actions de grâces (Tob 2,3,11,13).

Envoyé pour tourner le cœur des hommes vers Dieu en leur dévoilant toutes les nouvelles de son amour, il se présente ainsi : « Je suis Raphaël, l’envoi des sept anges qui se tiennent toujours prêts à pénétrer auprès de la Gloire du Seigneur » ;

Michel : veut dire « qui est comme Dieu ». Il rappelle la transcendance de Dieu. L’archange Saint Michel est le chef des anges et le prince des armées du Ciel. Dans le livre du prophète Daniel, il est écrit que Saint Michel veille sur le peuple de Dieu au moment des luttes (Dn 1,12) et il combat victorieusement l’armée du Dragon, nous dit le Livre de l’Apocalypse. Envoyé pour lutter contre le Prince de ce monde, Saint Michel nous apporte un message de Paix et d’Espérance.  Son exploit d’écraser la révolte des mauvais anges et de les expulser du Paradis l’a rendu populaire parmi les Chrétiens, qui désormais l’invoquent contre le démon. Dans tous les pays on lui a dédié des Sanctuaires. Plus de 200 communes françaises portent son nom. Si Dieu a créé les anges pour qu’ils le glorifient et l’adorent, il nous les envoie pour que nous lui rendions gloire nous aussi.

Les archanges messagers nous sont donnés par amour.

Toute leur action nous dispose à recevoir la lumière et l’amour de Dieu, amour victorieux de tout mal, amour fécond qui réalise dans l’homme ce que l’homme ne peut pas réaliser par lui-même, amour qui est tout proche de l’homme pour le conduire et lui enlever la peur de Dieu.

Demandons-leur de nous aider dans nos luttes, qu’ils nous conduisent comme des frères vers Celui qui est l’Envoyé par excellence et qu’ils contemplent déjà dans la Gloire.

  • Vous avez eu la patience d’écouter jusqu’ici alors une petite blagounette : A la suite d’un naufrage, un Dominicain, un Jésuite et un prêtre diocésain se retrouvent perdus quelque part sur une île déserte. Alors qu’ils se remettent à peine de leur émotion, ils ont l’apparition d’un ange qui se révèle bien facétieux car il leur propose un jeu : Il ramènera en France celui d’entre eux qui jettera dans l’océan un objet qu’il lui sera impossible de retrouver. Le Père Dominicain fouille dans les grandes poches de sa bure et jette ce qu’il y trouve dans les vagues tumultueuses. Mais l’ange arrive à retrouver le cure-dent. Le Père Jésuite est heureux car il a sur lui un objet qui ne flotte pas. Il le jette dans les flots déchaînés. L’ange fouille dans les profondeurs et découvre finalement la petite médaille miraculeuse de la rue du Bac. Arrive le tour du prêtre diocésain. Lui aussi se prête au jeu… L’ange n’a jamais retrouvé ce qu’il avait jeté dans l’océan : un cachet d’aspirine effervescent ! Preuve que les prêtres diocésains sont bien les meilleurs !

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