9 octobre 2025 Prière de demander

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc : « En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : “Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.” Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : “Ne viens pas m’importuner ! La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose.” Eh bien ! je vous le dis : même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut. Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ;
à qui frappe, on ouvrira. Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »

Beaucoup de nos contemporains n’envisagent la prière que sous l’angle de la demande. Prier c’est demander. Ce ne serait que solliciter Dieu. Nous savons que la prière consiste aussi à remercier, louer, adorer, demander pardon, à dire son amour et à accueillir Celui du Seigneur. A l’inverse, beaucoup de chrétiens hésitent à demander ; vu que le Seigneur nous aime et qu’il connait ce dont nous avons besoin, pourquoi lui demander ? Cependant Jésus insiste pour que nous demandions. La prière de demande nous rend plus responsables. Car il faut savoir quoi demander. Il faut bien réfléchir avant de demander… Le Père Gérard avait sur sa paroisse une maison de retraite et dans cette maison de retraite qu’il visitait chaque semaine dans laquelle il célébrait l’Eucharistie, il y avait une dame qui avait 95 ans mais toujours assez bon pied bon œil, en tout cas toute sa tête et qui lui disait souvent : – « Le Bon Dieu m’a oubliée. Je lui demande de venir me  chercher, il ne m’écoute pas. » Un jour le Père Gérard reçoit son ami le Père Jean-Baptiste, un prêtre africain. Il le conduit à la maison de retraite et l’emmène dans la petite cellule de cette dame de 95 ans à qui il dit malicieusement : « Madame Jeannine, je vous amène un prêtre africain. Vous savez : les Africains ont des tas de trucs, d’envoûtement, de formules magiques et ce prêtre va vous permettre de partir plus vite chez le Bon Dieu. » Elle s’exclame alors : – « Ah, non, non, non, rien presse, il n’y a pas urgence ! » Le Père Gérard était assez content de son coup.

La prière de demande sera toujours écoutée par le Seigneur mais il faut s’attendre à des surprises.  Une jeune maman de cinq enfants particulièrement occupée me raconte : « J’ai eu besoin de me promener un tout petit moment sur un chemin derrière notre joli petit village hier soir après une journée “sportive” à m’occuper des enfants… Comme parfois quand je me promène seule (trop rarement) j’en profite pour parler de manière informelle au Bon Dieu. Je le remercie d’avoir voulu que j’habite le plus bel endroit du monde et de m’avoir mise là avec les gens les plus chouettes du monde aussi ; et puis je lui pose des questions : “vous me voyez ? On fait comme il faut ? Ce n’est pas toujours simple mais vous êtes content ? On continue à faire comme on fait ? Etc.. » En général, je n’ai pas de réponse et je me dis qu’ils sont heureux ceux qui croient sans voir. Je lui ai demandé son aide cependant. Je lui ai demandé la grâce d’être sûre qu’il m’aide. La grâce que malgré son silence (apparent) je sente son appui. Même chose à l’Eucharistie ce matin, en plus de mon traditionnel “Vide-moi de moi, remplis-moi de toi”, je me souviens d’avoir dit quelque chose comme “je veux bien faire tout ce que vous voulez, tant que j’ai votre aide.” (Je passe du vouvoiement au tutoiement, c’est selon) Et, ce soir, voilà que mon petit garçon qui était tout accaparé à ses calculs de maths, lève d’un coup la tête vers moi et me dit exactement ces mots : “L’Esprit t’aide. Jésus t’aide. L’Ange Gardien t’aide”. Texto ! Et il a rebaissé la tête, et a repris ses maths comme si de rien n’était. Je vous avoue que je suis restée bouche bée. En reprenant mes esprits, je lui demande pourquoi il m’a dit ça. Il me répond “ben, parce que je t’aime”. … voilà…petite bombe mystique ou petit « clin Dieu » mignon, je ne sais pas. Mais j’étais scotchée. Notre Père Curé ce matin à la messe, a exposé une idée dans l’homélie qui m’a frappée. Je ne sais plus les mots exacts mais en gros il a dit que les gens qui souffrent et ne pensent pas ou ne savent pas offrir leur souffrance pour la gloire de Dieu sont bien malheureux. Cela rejoint l’idée de joie au cœur de la souffrance dont on parlait l’autre jour, l’importance d’accepter puis d’offrir sa souffrance; la certitude de l’espérance.

Qui demande reçoit. Qui cherche trouve. A qui interroge, le Ciel répond.

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Le mal et la souffrance : raison de douter ou raison de croire ?

(5264) LES 10 LÉPREUX, Lc17,11-19, 28e dimanche TO année C, homélie – étude biblique – YouTube