La nourriture pour la vie éternelle.

Mais que fait Dieu toute une sainte journée ?  D’après la Bible il tient sans cesse le monde dans l’existence. D’après Jésus, dans ‘évangile selon saint Jean, chapitre 6,  il travaille aussi à ce que nous mettions notre confiance dans le Christ. « L’œuvre de Dieu, dit Jésus c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé ».  Et si nous lui facilitions la vie ! La foi c’est un composé de trois éléments qui se conjuguent : une connaissance que nous n’aurions pas avec notre seule intelligence, une confiance que nous n’aurions pas avec le seul bon sens, et des choix au quotidien qui nous élèvent au-dessus de nous-mêmes.   Dans ce travail du Seigneur pour que nous nous attachions à Jésus, l’eucharistie aune place éminente. « Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »  La nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle c’est la messe.

La foi connaissance. Dans quel but Dieu se donnerait en nourriture ?

Prenons cette comparaison.  Dans une ruche, l’abeille la plus importante est la reine. C’est sur elle que repose tout l’essaim. Si la reine meurt, plus de ruche. Or, une petite abeille vit en moyenne 60 jours alors que la reine vit 50 fois plus longtemps. Mais d’où vient cette reine qui surpasse en longévité ses congénères, et qui est absolument essentielle dans le dispositif ? Où les 80 000 abeilles de la ruche l’ont-elles trouvée ? Ce qui fait une reine c’est uniquement la nourriture que les « abeilles-nounous » donnent à une des innombrables larves parmi toutes les autres. Au lieu de la nourrir de miel, elles la nourrissent de gelée royale. Vous voyez le rapprochement avec l’eucharistie : si Dieu se donne en nourriture, c’est pour que nous devenions reine ou roi, c’est-à-dire des chrétiens libres par rapport au péché. Libres et au service. Le roi étant souverain et l’unité, la paix, le bien-être de ses sujets. Une petite abeille butineuse en pleine saison ne vit que 45 jours parce que son système digestif s’use très vite à force de butiner le nectar des fleurs et de le régurgiter en miel dans les alvéoles. Elle produit dans sa vie et au prix de sa vie l’équivalent d’une petite cuillère de miel. Quand je mange cette cuillère je peux avoir une pensée pour celle qui s’est sacrifiée. Quand je communie à la messe, je pense à Jésus qui a donné  sa vie pour que je puisse devenir habitant du Ciel.

La Foi confiance. En allant communier, je pose un acte de confiance en Jésus. En faisant en sorte de pouvoir communier, je connais Jésus au sens fort. Car connaître Dieu, ce n’est pas d’abord savoir des choses très savantes sur lui, c’est entrer en amitié, en intimité, en cœur à cœur.

L’histoire s’est passée à Colombey-les-deux-églises, où le général de Gaulle passait sa retraite. On sait qu’il était catholique pratiquant. Un jour, à la messe, le prêtre n’avait pas prévu assez d’hosties et, pour que tout le monde puisse communier,  il a dû partager les dernières en deux. Et le général n’a eu qu’une moitié d’hostie. Après la messe, sur le parvis, le Père curé lui présente ses excuses pour son imprévoyance. Le général lui répond : « Monsieur le curé, le dogme de la transsubstantiation aurait-il changé ? »… C’est vrai : le Seigneur est présent dans une parcelle d’hostie autant que dans une grande. « Je t’aime tellement que je te mangerai. » L’aimant et l’aimé désirent ne faire qu’un. C’est cela la communion. C’est Jésus qui se donne corps et âme pour faire grandir, pour réconforter, pour consoler, pour extirper du mal, pour donner la capacité de se donner. Un détail important de la messe : juste avant la communion, presque subrepticement, le prêtre met un petit morceau d’hostie consacrée dans le calice du précieux sang. Qu’est-ce que cela signifie ? Quand le corps et le sang sont séparés, c’est qu’il y a eu mort et mort violente. Le fait de les réunir, c’est rappeler que Jésus est ressuscité. A chaque messe, nous communions à la vie du Ressuscité.

Au catéchisme, un garçon s’est trompé en récitant :  « Jésus a pris son Corps et a dit : « Ceci est mon pain » … Sa catéchiste a avoué que c’était pour elle une révélation. En effet, le pain ne peut devenir corps du Christ que si l’on a dit avant que le Corps du Christ est devenu pain donné en nourriture pour la vie du monde ! Autre témoignage d’un pratiquant : « Un dimanche, j’avais plein de choses à faire, j’avais décidé de ne pas aller à la messe mais je suis quand même allé acheter mon pain. Je me suis dit tout d’un coup : tu sacrifies la messe mais pas la boulangerie, voilà que tu te prives de Celui qui a donné sa vie en nourriture… »

            La foi comportement. Plus je reçois Jésus, plus je deviens capable de le laisser agir à travers moi.   On se rappelle cette anecdote sur un bateau. Chaque dimanche à la messe se côtoyaient le commandant de bord et un quartier-maître. Au bout de quelques mois, à l’occasion d’une solennité, l’aumônier les invite à prendre l’apéritif juste après la messe. Le commandant et le quartier-maître ne s’étaient pas beaucoup parlé jusqu’alors. Mais l’apéritif aidant, le quartier-maître se risque à dire au commandant : « Je vous vois à la messe tous les dimanches, et pourtant vous passez votre temps à nous enguirlander. Croyez-vous que ce soit normal ? Le commandant lui a alors répondu : « Sachez, cher ami, que si je ne venais pas à la messe tous les dimanches, il y a longtemps que vous seriez passés par-dessus bord »… ! Jésus, augmente en nous la foi, la connaissance de toi, la confiance en toi et la capacité d’être à ta ressemblance.

Les bonus : Dans l’hostie, Jésus est-il présent pour de vrai ? https://youtu.be/OiUGwGtGqWU