Jeudi 5 juin 2025. Prière sacerdotale de Jésus.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 17, 20-26) : «En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée,
pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : moi en eux, et toi en moi.
Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux,
et que moi aussi, je sois en eux. »
Jésus prie : « Que tous soient un ».
Catholiques, Orthodoxes, Protestants, nous croyons au même Dieu, nous lisons la même Bible, nous avons été baptisés du même baptême, nous proclamons le même credo, nous reconnaissons en Jésus, le Seigneur, le Christ… et pourtant nous sommes séparés. Cette situation prend de plein fouet la prière de Jésus : « Que tous ceux qui croient en moi soient un. » La division s’oppose également au plan du Père qui « a envoyé son Fils dans le monde pour rassembler dans l’unité ses enfants dispersés. » C’est pour cela qu’il a envoyé l’Esprit-Saint : pour qu’il soit principe d’unité. La division des chrétiens enfin fait obstacle à la plus sainte des causes : l’évangélisation.
Mais l’Eglise ne nous rappelle pas cela pour nous décourager. Au contraire. Le mystère de l’unité de l’Eglise vient de Dieu. Alors, nous devons croire de toutes nos forces que l’unité n’est pas perdue, même si elle est cachée par nos faiblesses ou nos péchés. Il y a une quarantaine d’années, le Pasteur protestant Thomas Roberts avait reçu cette vision : il voyait des étangs, des lacs, des pièces d’eau un peu partout et dans chaque pièce d’eau vivaient des poissons complètement différents – et, à part les anguilles, ils ne pouvaient pas aller d’une mare dans une autre pour rencontrer des poissons différents d’eux. Alors il y a eu des réunions de poissons et ils ont dit : « Comment peut-on faire pour se joindre aux poissons des autres étangs ? » Ils ont parlé très très longtemps mais ils ne se rejoignaient toujours pas ! Certains poissons pouvaient décrire un peu ce qu’ils voyaient dans d’autres mares. Certains aussi disaient : « Dieu a fait la diversité et c’est bien comme ça ; restons séparés… » Cependant, les poissons avaient dans le cœur la certitude qu’ils étaient faits pour vivre ensemble dans la diversité. Un jour le ciel est soudain devenu noir et menaçant et les poissons ont eu très peur. Il a commencé à pleuvoir, il a plu pendant très longtemps… Et l’eau dans les mares a monté, l’eau a débordé, certaines mares ont commencé à communiquer, les poissons ont commencé à aller d’une mare dans l’autre ; et ils ont trouvé que cela était très bon ! Chaque mare est restée ce qu’elle était mais en même temps tous les poissons pouvaient se visiter. Demandons ardemment l’Eau Vive Esprit-Saint qui jaillit du Cœur transpercé de Jésus.
Jésus poursuit : « Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. » AVEC MOI. Ces deux mots sont la plus belle définition du Ciel et aussi de la vie chrétienne. Quelle grâce de connaître Jésus ! Quelle grâce de le faire connaitre. Je vous partage une conviction forte : quand dans une famille on ne parle pas de Jésus et que l’on se trouve confronté à la mort d’un très proche, on est tenté de dire aux enfants ce qui s’apparente à de gros mensonges. On leur dira par exemple que mamy est partie, ce qui chez certains enfants va causer de grandes angoisses chaque fois que papa partira, ne serait-ce qu’au travail pour la journée. Ou bien l’on dira que mamy est devenue une étoile, ce qui est un mensonge aussi ; l’enfant sait bien qu’une personne ne devient pas un astre, un de ces points brillants dans un ciel de nuit. En revanche, si on leur a parlé de Jésus, Fils de Dieu venu chez nous par pur amour, il suffit de dire : Mamy est avec Jésus. Quel réconfort, quelle consolation ; l’enfant sait que Jésus est une personne infiniment bonne, infiniment aimante. Sa mamy est en sécurité, en paix. Jésus prend soin d’elle. Petite anecdote familiale : maman rapportait à une de ses belles-filles le mot très attristé de notre papa accablé « Si c’est comme ça, mieux vaudrait mourir » Or, il y avait là, Johan six ans. Le mot de son grand-père aurait pu le peiner, peut-être le perturber. Johan a dit immédiatement : « Mais ce n’est pas grave parce que quand on est mort on est avec Jésus ». « Avec Jésus » : n’est-ce pas aussi la meilleure définition de la vie chrétienne ? Heureux ceux qui vivent d’ores et déjà de ces deux mots !
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