Samedi 4 octobre 2025 Fioreti de saint François
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc : « En ce temps-là, les 72 disciples que Jésus avait envoyés revinrent tout joyeux, en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. » Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair. Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et sur toute la puissance de l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire. Toutefois, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. » À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »
Comme nous fêtons aujourd’hui saint François d’Assise, voici deux fioretti de sa vie.
Le premier, l’histoire du loup de Gubbio, est connu. Il est raconté ici par un psychanalyste. Vos oreilles perspicaces comprendront dans quel sens. Dans le village de Gubbio, en Italie, résidaient des gens fiers, pour ne pas dire orgueilleux. Leur village était propre ; les rues, balayées ; les maisons fraîchement blanchies à la chaux ; les tuiles orange des toits, bien lavées ; les vieillards, heureux ; les enfants, disciplinés ; les parents, travailleurs. Perchés sur le flanc de leur montagne, les gens de Gubbio jetaient un regard méprisant sur les villages de la plaine. Ils considéraient ” les gens d’en bas ” malpropres et peu fréquentables.
Or, voici qu’à la faveur de la nuit une ombre se glissa dans Gubbio et dévora deux villageois. La consternation s’empara de la population. Deux jeunes braves s’offrirent pour aller tuer le monstre. Armés de leur épée, ils l’attendirent de pied ferme. Mais au matin, on retrouva leurs corps déchiquetés.
La panique fut totale. On reconnut qu’il s’agissait d’un loup qui, la nuit, venait rôder dans les rues. Pour s’en débarrasser, le conseil du village décida de faire appel à un saint reconnu pour son pouvoir de parler aux animaux. Ce saint n’était autre que François d’Assise. Une délégation partit donc rencontrer François pour l’implorer de venir chasser à tout jamais le loup de leur paisible village.
Sur le chemin du retour, le saint quitta les délégués de Gubbio à un carrefour et s’engagea dans la forêt avec pour objectif de parler au loup malfaisant.
Le lendemain matin, tous les villageois s’étaient rassemblés sur la place publique et s’impatientaient du retard de François. En le voyant sortir enfin de la forêt, ils se mirent à crier de joie. A pas lents, le saint se fraya un chemin jusqu’à la fontaine, puis, montant sur la margelle, il apostropha son auditoire : ” Gens de Gubbio, vous devez nourrir votre loup ! ” Sans autre commentaire, il descendit de la fontaine et partit.
Au début, les gens de Gubbio prirent très mal la chose. Ils se fâchèrent contre saint François. Leur peur du loup fit place à la déception et à la colère contre ce saint inutile. Mais, se ravisant, ils chargèrent un villageois de déposer, ce soir-là, un gigot d’agneau à sa porte. Et ils firent de même tous les autres soirs.
Depuis lors, personne à Gubbio ne mourut sous la dent du loup. La vie reprit son cours normal. Par ailleurs, cette épreuve assagit les gens du village. Ils cessèrent d’afficher une attitude arrogante et méprisante envers les habitants des autres villages de la plaine. La présence d’un loup dans leur beau village les avait rendus plus humbles. Et voici un extrait de la Vita Prima de saint François d’Assise, par Thomas de Celano : « Quand Frère François apercevait un fragment de l’Ecriture ou d’auteur profane traînant pas terre, sur la route ou dans une maison, il le ramassait avec beaucoup de respect et le replaçait dans une église ou dans un lieu décent ; s’il le traitait ainsi avec honneur, c’est qu’il pouvait contenir le Nom du Seigneur ou des propos s’y rapportant. Un frère lui demanda un jour pourquoi il mettait tant de soin à recueillir même les écrits des païens, où l’on ne trouve pas le Nom du Seigneur ; il répondit : “Mon fils, c’est parce qu’on y trouve les lettres qui composent le très glorieux Nom du Seigneur Dieu. Tout ce qu’il y a de bien dans ces écrits n’appartient ni aux païens ni à qui que ce soit, mais à Dieu seul, de qui nous vient tout bien.”
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