Mercredi 4 juin 2025 Sanctifie-les dans la vérité

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 17, 11b-19) : «En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde.Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »

Jésus prie : « Père, sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. […] pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »

Jésus prie, pas seulement la veille de sa mort, au jardin de Gethsémani, avant d’être arrêté. Jésus prie maintenant. Sa prière est dévoilée à la messe. La messe, c’est comme si on soulevait le rideau et qu’on le voyait en train de prier. Jésus prie main-tenant. On peut entendre l’adverbe « maintenant » de deux façons : présentement, aujourd’hui même ; et aussi « en présentiel ». Il nous tient réellement la main. Jésus est à la messe main-tenant. 

Deux petites histoires peuvent nous faire comprendre pourquoi il prie. Dans son livre bouleversant « Sans yeux et sans mains », où il raconte comment il a surmonté le grand malheur de perdre non seulement ses deux yeux mais ses deux mains, à la bataille d’El Alamein, à dix huit ans, Jacques Lebreton raconte un fait de guerre. « En 1943, dans un village de Bretagne, les résistants avaient détruit un transformateur. Aussitôt, les Allemands arrêtent tous les hommes de la région – ils étaient trois cent cinquante et un – et les enferment dans deux granges. Ils disent que si le coupable ne se dénonce pas dans l’heure ils mettent le feu aux bâtiments. Le coupable est-il parmi les prisonniers ? Ce n’est pas leur problème. Au bout d’un certain temps, on voit un homme, (et tous les autres savaient qu’il était innocent) demander à sortir et se dénoncer. Il connaissait le sort qui l’attendait. Il fut pendu sur la place du village. Mais il sauvait la vie de trois cent cinquante autres. » Jacques Lebreton conclut : « La messe c’est ça. Mais celui qui s’offre en sacrifice c’est Dieu. Et nous qui ne sommes que de pauvres types, il nous invite à le suivre. »

En effet, quand Jésus dit : « je me sanctifie moi-même », il dit : je me consacre, je me sacrifie. Sacri-fice vient de deux mots : de l’adjectif sacré et du verbe faire : Je fais sacré, je rends sacré.  Jésus vit la croix. La messe, c’est la croix devenue glorieuse au travers de la résurrection. Y participer, c’est se tenir au pied de la croix pour faire passer au Père ma personne et toute l’humanité par Jésus, avec Lui et en Lui. Nous comprenons pourquoi notre participation à la messe a tant de prix même si nous y avons des distractions, même si notre cœur n’est pas toujours dans la sérénité, même si nous ne sommes pas dans les dispositions idéales… Nous avons part au Service de Jésus ! A chaque messe nous renouvelons l’offrande de nous-même qui a été faite le jour de notre baptême, pour que le jour de notre mort – jour où nous serons enfin sûrs de ne plus nous « reprendre » – nous soyons une « éternelle offrande  à sa Gloire. » (cf. Prière eucharistique n°3) 

Saint Pierre (1 P 2, 4-5) nous y exhorte : « Approchez-vous du Seigneur : il est la pierre vivante, que les hommes ont éliminée mais que Dieu a choisie parce qu’il en connaît la valeur. Vous aussi, soyez des pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel, et vous serez le sacerdoce saint, présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ Jésus. »

Les Américains racontent que pendant la guerre de Sécession, suite à un drame familial, un soldat avait reçu la permission d’aller à Washington pour obtenir une exemption. Mais en se présentant à la Maison-Blanche, il n’a pas réussi à obtenir d’audience du président. Il était assis tristement sur un banc dans un parc proche, quand un petit garçon a engagé la conversation. Le soldat lui a raconté sa triste histoire. L’enfant lui a dit : « Suivez-moi ! ». Ils sont entrés par l’arrière de la Maison-Blanche, ont passé des postes de garde, croisé des généraux et des ministres, et sont entrés sans frapper dans le bureau du président des Etats-Unis Abraham Lincoln. Il a demandé : « Todd, qu’y a-t-il ? » Le petit garçon a dit : « Papa, ce soldat a besoin de te parler. » Il a obtenu un accès au père par le fils. De même pour nous : par le Fils, nous avons accès au Père. Jésus est en personne l’accès au Dieu absolument inaccessible sans lui. Il est Celui grâce à qui nous pourrons prétendre « habiter la Maison du Seigneur pour l’éternité »

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