Mercredi 4 décembre 2024 Jésus Festin.
Lecture du livre du prophète Isaïe (Is 25, 6-10a) : « En ce jour-là, le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. Sur cette montagne, il fera disparaître le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. Il fera disparaître la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple. Le Seigneur a parlé. Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne. »
Cette prophétie nous annonce que le Ciel sera comme un grand banquet et c’est Jésus qui servira celui qui aura vécu sa vie ici-bas comme un service. Lc 12, 35-38 : « … c’est le Maître qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir ! » Que Dieu se compare à un serveur, étonnant ?! pas tant que ça, car au cours de son dernier repas, Jésus a lavé les pieds de ses disciples, et s’il meurt sur la croix, ce n’est pas parce qu’il l’a mérité mais pour nous offrir la possibilité d’accéder au Ciel.
Puisque le Seigneur nous parle du salut, avec la comparaison des joies de la table, un beau témoignage : Une jeune femme apprend qu’elle est atteinte d’une maladie très grave ; on lui donne trois mois à vivre. Pour mettre ses affaires en ordre, elle contacte son Père Curé pour lui demander de venir la voir pour recevoir confession, onction des malades et communion, et pour régler certains détails de ses dernières volontés. « Je veux être enterrée avec une fourchette. » Lui dit-elle. « Cela vous surprend, n’est-ce-pas? » « Pour être honnête, je suis perplexe devant votre requête » dit le prêtre. La jeune femme explique : « Dans toutes mes années de participation aux événements sociaux et dîners, je me souviens toujours qu’inévitablement quelqu’un se penchait pour me dire « Gardez votre fourchette ». C’était mon moment préféré car je savais que quelque chose de mieux allait arriver…. Je veux juste, que lorsque les gens me verront dans mon cercueil avec une fourchette à la main et qu’ils demandent pourquoi, vous puissiez leur dire « le meilleur est à venir! » »
C’est dire qu’il nous prépare à être un jour dans une communion d’amour où chacun sera rassasié. Sainte Thérèse de l’enfant Jésus a cette belle image pour parler du Ciel. Elle dit que peu importe que nous soyons un dé à coudre ou un tonneau, chacun de nous sera plein de l’amour du Seigneur.
A quelle condition nous participerons à ce festin ? Voici la recette préconisée par quelqu’un qui s’y connaît en communauté, une religieuse : une recette à base de fruits… On rêve de communauté où chacun serait le tout de l’autre. Cela ne peut pas être comme des pommes sur le pommier, parce que, dans cette situation, chacune est finalement pour soi et le soleil pour tous. Cela ne peut pas être non plus comme des fruits dans une même corbeille : il y a diversité, mais juxtaposée. La meilleure comparaison ne serait-ce pas la compote ? Pourquoi ne pas inventer une communauté passée à la moulinette ou au mixer…? Tout y passe en effet : la peau, les pépins. Il en sort un jus uniforme, plein de vitamines. Mais chacun y a perdu sa personnalité. En fait, il existe une meilleure solution : la salade de fruits. Chacun reste lui-même : poire, pomme, banane, ananas. Et chacun bénéficie du goût propre de l’autre. Mais à une condition : accepter évangéliquement d’être coupé en quatre, dix ou douze morceaux si l’on est un beau fruit. Seuls les très humbles restent entiers : une cerise, un grain de raisin, une groseille…
Il y a aussi cette recette, une recette familiale :
Une mesure bien tassée d’AMOUR VRAI, beaucoup d’écoute et de compréhension, une bonne dose de disponibilité, mélangée à quelques grammes de douceur et calme. Ajoutez un rien de fermeté. Cherchez un peu de bonne volonté, Assaisonnez avec de la droiture et de la sincérité, afin de conserver le bon goût de la VERITE. Râpez les désirs égoïstes, les brusqueries et les impatiences. Faites fondre votre orgueil et votre suffisance. Trouvez dans vos réserves quelques grains de FOI inébranlable, une ESPERANCE sans conditions. Saupoudrez de tendresse. Faites revenir à la surface des tranches entières d’accueil et de partage. Additionnez de dialogue, menus services, mercis bien placés, don de soi sans retour. Laissez mijoter longtemps dans de la PATIENCE. Avant de présenter, flambez dans la joie et, si possible, dans un grand élan de PRIERE. Complétez par un petit verre d’humour. Et vous obtiendrez une famille savoureuse, des parents aimants, des jeunes libres et joyeux. Une bonne entente entre tous.
La messe est un avant-goût de ce « repas » du Ciel. Parce que le secret, c’est que Dieu lui-même se donne en nourriture. Le bonheur c’est de le recevoir en nous pour qu’il devienne en nous plus intime que les aliments que nous absorbons. Qu’il nous garde dans le désir d’être accueillis à Sa Table.
Les bonus : Alerte : La GPA en passe d’être légalisée en France !