Lundi 3 mars 2025 vas et repens-toi.
Lecture du livre de Ben Sira le Sage : « À ceux qui se repentent, Dieu ouvre le chemin du retour ; il réconforte ceux qui manquent de persévérance. Convertis-toi au Seigneur, et renonce à tes péchés ; mets-toi devant lui pour prier, et diminue tes occasions de chute. Reviens vers le Très-Haut et détourne-toi de l’injustice ; les actions abominables, déteste-les. Qui pourra célébrer le Très-Haut dans le séjour des morts, remplacer les vivants qui lui rendent gloire ? La louange est enlevée au mort puisqu’il n’est plus ; c’est le vivant, le bien-portant, qui célébrera le Seigneur. Qu’elle est grande, la miséricorde du Seigneur, qu’il est grand, son pardon pour ceux qui se convertissent à lui ! »
Il y a une technique du discernement qui est à manier avec précaution, celle qui consiste à ouvrir une Bible au hasard. On raconte qu’un homme bien malheureux avait tenté de mettre fin à ses jours, par pendaison. Par miracle – parce que la corde s’était dénouée – il en avait réchappé sans séquelle. Il cherche ce que le Seigneur attend de lui. Il ouvre sa Bible au hasard, tombe sur le verset 16 du deuxième chapitre de l’Apocalypse où il est écrit : « Allons ! repens toi, sinon je vais bientôt venir à toi. » Vous imaginez la surprise ! Mais l’impératif est celui du verbe « se repentir » et non pas « se rependre ». Nous espérons que cet homme malheureux l’a compris.
Ben Sia le sage insiste : réécoutons les verbes précis qu’il emploie :« à ceux qui se repentent… convertis-toi… renonce à tes péchés… diminue tes occasions de chute… reviens vers le Très-Haut… détourne-toi de l’injustice… déteste les actions abominables… (et les actions minables aussi, d’ailleurs).. Il en va de notre vie éternelle réussie ou échouée… : « La louange est enlevée au mort puisqu’il n’est plus ; c’est le vivant, le bien-portant, qui célébrera le Seigneur. » Car il y a la mort biologique mais la pire c’est la mort spirituelle. Nous avons le redoutable pourvoir de nous couper de Dieu.Or il n’y a de vie qu’en Dieu.
Nous devons être en état de conversion permanente comme le tournesol qui reste tournée vers le soleil.Je vous lis un texte écrit par le Père Curé du village de mon enfance, le Père Jean Baure, curé de Saint Maurice de Lignon. Il avait écrit cet article pour le Bulletin Paroissial de mars 1971. Avec un peu de malice, je l’ai fait lire à une amie esthéticienne qui m’a dit qu’il était très important aussi d’être « bien dans sa peau ». C’est vrai ; les esthéticiennes sont aussi des thérapeutes. Mais, je vous livre tout de même ce texte :
« Des gens qui passent des heures et des heures à se laver, bichonner, échafauder bigoudis, essuyer, peindre, farder pour être une « beauté » – et Seigneur ! Quelle beauté ! – ne comprennent pas que des âmes attentives aux moindres taches, se purifient pour être belles devant Dieu.
C’est curieux ! Des gens qui ne reprochent pas au bal de les éreinter, tout au long d’une soirée de danse, accusent l’Eglise de ne pas comprendre la « faiblesse humaine » parce qu’elle leur demande de se mettre à genoux ou debout de temps à autre à la messe.
C’est curieux ! Des gens qui jeûnent pour s’amincir, garder la ligne, devenir miss ou reine de beauté, ne comprennent pas qu’on doive jeûner pour faire pénitence.
C’est curieux ! Des chrétiens qui ont le temps de lire le journal de la première à la dernière ligne, tous les romans, intelligents et bêtes, propres et sales, n’ont pas le temps de lire l’évangile, ni un livre de formation religieuse…
C’est curieux ! Des gens qui ont un regard d’aigle quand il s’agit de voir les défauts du prochain, ont des yeux de taupes, dès qu’il s’agit de leurs propres défauts.
C’est curieux ! Des gens qui auraient honte de ne pas être au courant des dernières nouveautés, sont fiers de leur ignorance relativement au problème unique, toujours ancien, toujours nouveau de la destinée humaine.
C’est curieux ! Des gens qui, à force de s’amuser, fatigués, dégoûtés, et sous un air flambant, cachent une âme triste, accusent l’austérité chrétienne de gâcher le plaisir de vivre, alors que ceux qui pratiquent cette austérité ont souvent le visage apaisé, le regard souriant et l’âme, au fond, si tranquille.
C’est curieux ! Les mêmes gens qui reprochent au catholicisme sa fermeté morale, lui reprochent sa facilité de pardon, exactement comme ceux qui autrefois reprochaient à Jean-Baptiste de boire de l’eau et à Jésus de boire du vin.
C’est curieux ! Des gens, des gens de bien, qui ne se permettent pas une mauvaise pensée, qui châtient leur langage, se permettent – et comment ! – tant et tant de mauvaises paroles contre leur prochain.
Ah ! qu’il y a des choses curieuses en ce bas-monde. »
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Le plus important dans le message de Paray – Enseignement du père Louis-Pierre Dupont
