Vendredi 3 janvier 2025 Chrétien, reconnais ta dignité

Le saint Nom de Jésus et sainte Geneviève

Lecture de la première lettre de saint Jean (1 Jn 2, 29 – 3, 6) : « Bien-aimés, puisque vous savez que lui, Jésus, est juste, reconnaissez que celui qui pratique la justice est, lui aussi, né de Dieu. Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur. Qui commet le péché transgresse la loi ; car le péché, c’est la transgression. Or, vous savez que lui, Jésus, s’est manifesté pour enlever les péchés, et qu’il n’y a pas de péché en lui. Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu et ne le connaît pas. »

Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Saint Léon le Grand a cette belle exhortation dans un de ses sermons : « Chrétien, reconnais ta dignité ». Il ne nous est pas toujours facile de reconnaitre notre dignité surtout si a vie nous a malmenés.  Voilà pourquoi le Seigneur donne à ses enfants beaucoup d’idées pour nous aider. Un jeune professeur enseignait à des élèves en échec scolaire depuis quelques années : il a déclenché un chahut monstre dans sa classe en montrant à ses élèves un billet de cent euros visiblement tout neuf. « Qui le veut ? » Evidemment, tous étaient intéressés… Il le plie en deux. « Et maintenant, qui est intéressé ? »… Tous évidemment. Il le plie en huit. « Qui le voudrait ? » Tous. Il le déplie et le chiffonne. « Et maintenant qui est intéressé par ce billet ? » Toutes les mains se lèvent… Alors, il le met par terre, le piétine et le saupoudre de poussière de craie, et même d’une toile d’araignée dans l’embrasure d’une fenêtre. « Qui le voudrait encore ? » Tous les élèves se disent intéressés. « Pourquoi désirez-vous ce billet même s’il est chiffonné, plié…? » « C’est parce qu’il a gardé sa valeur ! » Et le professeur conclut : « Rappelez-vous toujours ceci : même si vous vous sentez chiffonnés, abîmés, froissés, piétinés, vous conservez toujours votre valeur. »

Ce qui nous empêche de reconnaître notre dignité ce ne sont pas seulement les blessures que la vie nous a infligées. Ce sont aussi nos péchés, ces fautes ces  transgressions, comme vient de le dire saint Jean, que nous avons commises sciemment.

Nous faisons l’expérience d’une contradiction qui s’impose à nous comme une loi inéluctable de notre agir, mais avec laquelle nous sommes librement complices. Nous ressemblons à l’homme sous la loi décrit par Paul : “Je ne comprends rien à ce que je fais : ce que je veux : je ne le fais pas, mais ce que je hais, je le fais… Vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l’accomplir, puisque le bien que je veux, je ne le fais pas et le mal que je ne veux pas, je le fais”. (Rm 7,15.18-19). Cette aliénation secrète de notre liberté nous fait faire l’expérience de ce que Soljenitsyne décrit de manière d’autant plus émouvante qu’elle est plus naïve comme la “méchanceté”. Son héros du Pavillon des cancéreux, Kostoglotov, tout juste sorti de l’hôpital, visite le jardin zoologique de la ville voisine. Il découvre alors la cage vide d’un singe sur laquelle un avis, écrit à la hâte, portait : « Le singe qui vivait là est devenu aveugle par suite de la cruauté insensée d’un visiteur. Un méchant homme a jeté du tabac dans les yeux du macaque rhésus… » Et ce fut le choc ! Jusque-là, Oleg déambulait avec le sourire condescendant de celui qui en a vu d’autres ; mais là on avait envie de se mettre à glapir, à hurler, à ameuter tout le parc, comme si on avait soi-même du tabac plein les yeux. Pourquoi ?… Pourquoi simplement comme ça ?… Pourquoi sans raison ?… Plus que toute autre chose, c’était cette simplicité enfantine de la réaction qui serrait le coeur. De cet inconnu, qui était parti impunément, on ne disait pas qu’il était anti-humanitaire, on ne disait pas que c’était un agent de l’impérialisme américain. On disait seulement qu’il était méchant. Et c’est cela qui était frappant ! Pourquoi donc était-il tout simplement méchant ?”
Oui, pourquoi l’homme est-il méchant ? Il y a là un fait contre lequel apparemment nous ne pouvons rien et qui pourtant nous engage. Cela il ne suffit pas de dire “le monde est méchant”, ou “les autres sont méchants”. Si je veux être honnête avec moi-même, je dois reconnaître ma propre connivence avec la méchanceté ambiante : “je suis méchant”. Ce que je dénonce violemment chez les autres, je l’accomplis moi-même en secret, comme le notait finement saint Augustin qui, enfant, trichait souvent au jeu : “Or, qu’y avait-il qui fût à mon gré aussi intolérable et sujet à mes acerbes récriminations, quand je prenais quelqu’un sur le fait, que ce que je faisais moi-même aux autres ?”

Mais nous croyons, au sens de « nous savons et nous espérons » comme nous l’avons entendu de saint Jean, que « nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur. »

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Ce n’est pas toi qui choisis un saint, c’est lui qui te choisit 🤗 

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