Samedi 28 septembre 2024 La croix depuis longtemps
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 9, 43b-45) : «En ce temps-là, comme tout le monde était dans l’admiration devant tout ce qu’il faisait, Jésus dit à ses disciples : « Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. » Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole. »
Dans le film “La Guerre des Boutons” on peut entendre une chanson que nos plus anciens ont appris dans leur enfance. Voilà la chanson :
Le petit Jésus s’en va à l’école
En portant sa croix dessus son épaule
Quand il a appris sa leçon
On lui donne un petit bonbon
Une pomme douce pour mettre à sa bouche
Un bouquet de fleurs pour mettre à son coeur
C’est pour toi, c’est pour moi
Que le petit Jésus est mort sur la croix.
Cette chanson est un traditionnel, c’est à dire qu’elle n’a ni auteur connu ni date de parution. Ce qui est sûr, c’est qu’elle existait avant le film d’Yves Robert, le compositeur français Jehan Alain (mort en 1940), en ayant écrit une adaptation pour piano en 1937.
Jésus petit enfant pensait-il déjà à la croix ? Il y a des tableaux qui le représentent dans l’atelier de son Père Joseph à Nazareth en train de fabriquer avec lui une croix. Il est difficile d’entrer dans la conscience de Jésus, conscience qui s’est éveillée dans une psychologie humaine.
En tout cas, la croix n’a pas été un accident. Les trois annonces de sa Passion dans chacun des évangiles synoptiques en sont la preuve. La croix était décidée quand La sainte Trinité a pris la décision de l’Incarnation de Dieu le Fils. Elle était au programme.
A Noël, les chrétiens célèbrent le Fils de Dieu qui entre dans l’histoire. Mesurent-ils le risque qu’il a pris ce jour-là ? Cela a commencé dès la naissance, où Jésus a échappé de peu au glaive d’Hérode, et jusqu’à la croix où, cette fois, la lance ne l’a pas manqué. Entre ces deux événements, que de paroles mal comprises, de signes mal interprétés. Une existence “exposée”, au sens le plus fort de ce terme : livrée sans défense entre les mains des hommes qu’il a voulu rejoindre.
Mais où passerons-nous l’éternité ? Cette question est à ce point capitale qu’il nous faut absolument en connaître la réponse à l’instant même. Et la réponse, la seule qui convienne et la seule qui soit, ne nous est donnée que par la Bible. Pour chacun de nous, démontre-t-elle, il n’y a que deux possibilités : ou bien une éternité loin de Dieu, dans le remords, la peine et le tourment, ou bien une éternité de gloire, dans la plénitude de sa présence et du bonheur. Pourtant aucun de nous n’a droit à cette bienheureuse éternité, car tous, d’une façon ou d’une autre, nous avons désobéi à Dieu de multiples façons. A tout le moins en faisant taire la voix de notre conscience et en préférant vivre selon nos désirs et au gré de nos convoitises. L’une des paroles les plus solennelles de la Bible est : “Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu”. (Amos 4,12) Le seul moyen de nous y préparer consiste à reconnaître que nous sommes coupables et à accepter l’unique bouée de sauvetage que Dieu nous offre. Cette bouée, cette planche de salut, c’est le fait que Jésus-Christ a payé le prix de nos fautes en mourant pour nous sur la croix. Bien plus, il est revenu à la vie, il est ressuscité afin que, en croyant en lui, nous ayons la vie éternelle. La Bible dit expressément que celui qui croit en Jésus-Christ a la vie éternelle. (1Jn 5,11-13) Croire, c’est beaucoup plus qu’admettre une vérité, c’est confier toute sa vie à Jésus-Christ, c’est posséder une certitude absolue, c’est obéir à Dieu, l’aimer et le servir. Cela nécessite une décision personnelle et solennelle de chacun. Ne voulez-vous pas affirmer en cet instant : “Je crois que Jésus-Christ est mort et ressuscité pour moi, et je lui soumets toute ma vie” ?
Il existe une chrétienne… lorsqu’on lui demande de quel signe elle est (verseau, bélier, capricorne, cancer… ?) elle a pris l’habitude de répondre : “Du signe de la croix !” Imaginez la tête de ses interlocuteurs. Hé bien si nous sommes vraiment du signe de la croix, notre horoscope du bonheur est bon tous les jours.
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