Mardi 28 janvier 2025 le sacrifice de Jésus nous obtient le pardon

Lecture de la lettre aux Hébreux (He 10, 1-10) : «Frères, la loi de Moïse ne présente que l’ébauche des biens à venir, et non pas l’expression même des réalités. Elle n’est donc jamais capable, par ses sacrifices qui sont toujours les mêmes, offerts indéfiniment chaque année, de mener à la perfection ceux qui viennent y prendre part. Si ce culte les avait purifiés une fois pour toutes, ils n’auraient plus aucun péché sur la conscience et, dans ce cas, n’aurait-on pas cessé d’offrir les sacrifices ? Mais ceux-ci, au contraire, comportent chaque année un rappel des péchés. Il est impossible, en effet, que du sang de taureaux et de boucs enlève les péchés. Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché ; alors, j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre. Le Christ commence donc par dire : Tu n’as pas voulu ni agréé les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les sacrifices pour le péché, ceux que la Loi prescrit d’offrir. Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime le premier état de choses pour établir le second. Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes. »

Qui ne désire pas le pardon ? Quelle personne qui a commis des entourloupes ne désire pas tourner la page, se savoir blanchie pour de bon, ne plus se sentir coupable, être sûre que tout est pardonné ?   Toutes les religions offrent des solutions, mais réussissent-elles ?

On montait au temple de Jérusalem pour obtenir le pardon, pour être en règle avec Dieu. Toutes les religions proposent des pèlerinages, des rituels pour apaiser des consciences, pour effacer des ardoises, pour blanchir des cœurs fautifs.

Jésus, lui, « supprime le premier état de choses pour établir le second, vient de nous dire l’Epitre aux Hébreux. Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes. » Comment formuler simplement la nouvelle extraordinaire que contient cette affirmation ?

Un animateur dans la communauté de l’Arche cite l’exemple des handicapés qu’ils reçoivent dans les maisonnées. “A la prière du soir, je vois le visage de ces hommes. Il y a cinq ans ils sont arrivés crispés, tendus, agressifs. Ils se sentaient rejetés. Mais maintenant ils sont détendus. Je les vois fermer les yeux. Ils peuvent rester comme ça, vingt minutes sans bouger. L’on devine un certain sourire sur leurs lèvres, une certaine paix dans leurs coeurs. Il est évident qu’ils sont en train de vivre une expérience, celle de se sentir aimés. Pas seulement de se savoir aimés, mais de se sentir aimés. C’est un mystère de paix qui vient, non du monde, mais de Dieu. Il est extraordinaire de rencontrer certains hommes, certaines femmes, parfois profondément blessés par la vie qui ont découvert qu’ils sont aimés de Dieu. A ce moment on n’est plus handicapé. On a découvert sa raison d’être. Le rejet des hommes peut exister mais peu importe, j’ai fait l’expérience que je suis appelé aux noces du ciel”. Cette certitude absolue de se savoir aimé est source de sécurité totale. C’est une expérience fondatrice, au cœur de la foi chrétienne. Saint Paul l’appelle la justification par la foi. C’est l’amour de Dieu qui justifie notre existence et non nos œuvres. Sainte Thérèse de Lisieux, écrit à la fin de ses jours que c’est cela qui fait toute sa joie car elle n’a pas d’œuvres à offrir à Dieu. Devant ce passage de l’Apocalypse “Il viendra et Il donnera à chacun selon ses œuvres”, elle s’interroge. Dans son audace de docteur de l’Eglise elle traduit : Il rendra à chacun, selon ses œuvres à Lui, et non selon les nôtres, parce que c’est Lui qui justifie. Cette intuition très profonde, est présente dans toute la Bible. Elle fait tenir debout, elle libère David comme Zachée. C’est l’expérience d’avoir un nom pour Dieu, nom qui me donne ma véritable identité, qui fait naître à la confiance, qui permet d’oser. L’Evangile commence par le baptême de Jésus. Alors le ciel s’ouvre et la Voix du ciel se fait entendre “Tu es mon Fils”. Combien racontent comment un simple “Mon fils je te fais confiance” dit un jour par une autorité reconnue a conduit leur vie. Cette simple parole donne une force considérable. On n’imagine pas la fécondité extraordinaire de la confiance en Dieu qui donne confiance en soi, en ses possibilités et qui libère de tout faux moi, de tout effort héroïque pour obtenir considération, pour atteindre l’idéal que l’on s’est fixé.

C’est la session 5 du concile de Trente sur le péché originel, et la session 6, encore plus décisive, sur la justification: la grâce sanctifiante se reçoit par la foi ET l’ablution d’eau du Baptême, sinon on ne peut plaire à Dieu et on se damnera nécessairement par sa propre faute avant de mourir. Au contraire, une fois dans la grâce du Christ par le Baptême, par les sacrements, les vertus Théologales et une participation vécue à la Croix et à la résurrection du Christ en persévérant jusqu’à la fin, on peut être sauvé.

Les bonus : Garde d’honneur du Sacré Cœur – Heure de présence au cœur de Jésus – Site Officiel Monastère de la Visitation Paray le Monial