Mardi 26 novembre 2024 Ce qu’il restera
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 21, 5-11) : «En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. »
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Le lundi 18 avril 2005, un certain cardinal JOSEPH RATZINGER DOYEN DU COLLÈGE CARDINALICE, la veille du Conclave qui allait l’élire Pape, a prononcé une homélie dans la chapelle Papale. Dans cette homélie, il a dit ceci : « Nous devons porter un fruit qui demeure. Tous les hommes veulent laisser une trace qui demeure. Mais qu’est-ce qui demeure? Pas l’argent. Même les constructions ne demeurent pas; les livres non plus. Après un certain temps, plus ou moins long, toutes ces choses disparaissent. L’unique chose qui reste pour l’éternité est l’âme humaine, l’homme créé par Dieu pour l’éternité. Le fruit qui reste est donc ce que nous avons semé dans les âmes humaines – l’amour, la connaissance; le geste capable de toucher le coeur, la parole qui ouvre l’âme à la joie du Seigneur. Alors, allons et prions le Seigneur, pour qu’il nous aide à porter du fruit, un fruit qui demeure. Ce n’est qu’ainsi que la terre peut être transformée d’une vallée de larmes en un jardin de Dieu. »
Un Père Chartreux, Dom Augustin Guillerand, dans son livre ” Face à Dieu “, la prière selon un chartreux écrit : « Dieu est un brasier d’Amour ; la prière nous approche de lui ; en s’approchant, on s’embrase. Par la prière, l’âme s’ouvre à Dieu ; elle sort d’elle-même sans se quitter. Notre âme est comme une demeure faite de plusieurs appartements. Dans le premier, elle est là avec le corps ; c’est la région, de la sensibilité. Notre âme voit quand l’oeil voit, elle entend quand l’oreille entend, elle se meut avec les muscles, et ainsi elle se souvient, elle apprécie, elle imagine, quand nous nous livrons à toutes nos activités, qui sont le terrain de sa commune action avec le corps. Dans notre âme, il y a un second appartement ; là, elle est seule et elle agit seule ; le corps est là, il est toujours là, mais il n’agit plus, il n’a aucune part à cette action : seule l’âme pense, veut et aime. Cette chambre est close ; l’âme y est seule, y vit seule.
Dans cette chambre spirituelle, il y a une partie plus reculée encore : c’est le lieu de Dieu, l’Etre qui se communique et nous fait être. Notre habitude de vivre tournées vers le dehors et la sensible nous en tient détournés, et nous n’ouvrons presque jamais la porte de notre âme à cet Etre, cette Présence divine, qui est en nous. Combien d’hommes meurent sans l’avoir soupçonné.
Les hommes se demandent où est Dieu, qui est Dieu, Il est là, il est à l’intérieur de leur être et de là, de cette source cachée il les fait être. Ils ne sont que par lui, ils ne sont que ce qu’il leur donne d’être, il est principe de toutes leurs activités. Mais il faut réfléchir et faire silence pour comprendre cela ; et la réflexion, acte humain par excellence, a cédé la place à toutes les activités extérieures, à tous les mouvements qui sont communs avec les bêtes et la matière.
L’âme qui prie arrête les activités extérieures pour entrer dans cette chambre haute ; elle se met en face cet Etre qui est son être et qui se donne ; là, elle est en sa Présence, et elle entre en communication avec lui. ” Communiquer “, c’est avoir quelque chose en commun, c’est s’unir par ce quelque chose qui est commun aux deux. Dieu est Amour ; on entre en communication avec lui si on aime, et dans la :mesure où on aime. L’amour est la clé qui permet d’entrer dans la demeure où réside Dieu Amour. Alors l’âme peut lui parler, aller et venir en sa Présence. .La prière est ce colloque.
Ici-bas, Dieu ne se refuse jamais, mais se cache souvent. Il aime qu’on le poursuive, qu’on sache l’attendre, lui faire confiance, demander sans recevoir, recommencer encore des efforts qui semble ne rien produire. Il aime la persévérance dans la prière. La persévérance est le fruit de la confiance, et dans nos rapports avec Dieu la confiance est la forme la plus authentique de l’amour. La confiance est fille de la foi ; pour cela, il faut connaître Dieu et le connaître davantage. Plus on connaît Dieu, plus on lui fait confiance. ” Ayez confiance ” redit sans cesse le divin Maître dans l’Evangile ; la confiance n’est pas la présomption, elle est vigilance et persévérance. »
Plus simplement une paroissienne qui était très investie dans le ménage de l’église et de la cure m’a appris sa prière à son lever :
Lève-toi mon âme
Lève-toi bien promptement
Tu sais bien ce que tu as à faire
Tu as une âme à sauver
Un paradis à gagner
Un enfer à éviter. Amen !
Les bonus : Biodynamie : Méthode bio ou pratique occulte ? – Père Jean Christophe Thibault