Jeudi 24 octobre 2024 du feu pas de la pommade.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 12, 49-53) : «En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
Le feu ça réchauffe, ça éclaire, ça unit les scouts le soir à la veillée, ça soude deux morceaux de métal, ça purifie le minerai d’or. Mais le feu ça brûle, ça fait disparaitre des œuvres d’art, ça détruit des milliers d’hectares de forêt, ses fumées peuvent intoxiquer. Jésus n’est pas descendu du Ciel pour passer de la pommade mais pour allumer un feu. Peut-être veut-il nous dire ce que cette petite histoire raconte… Il y a bien longtemps vivait dans un pays lointain un homme riche qui avait deux serviteurs. Un jour il les appelle et leur dit : “J’ai une tâche importante à vous confier. Je veux faire parvenir deux sacs de farine à mon ami qui habite là-haut sur cette montagne, deux sacs de 40 kgs chacun. Vous prendrez donc chacun un sac et vous le lui apporterez. Soyez sur vos gardes quand vous traverserez la jungle. Préparez-vous à partir dans une heure.” Sur ce, il les congédie. Le premier serviteur court à la chapelle, ferme la porte derrière lui, se met à genoux et prie. Le second court, lui aussi, à la chapelle, ferme la porte derrière lui, se met à genoux et prie. A l’heure convenue, ils retournent auprès de leur maître pour prendre livraison de leur charge. Le premier serviteur saisit son sac et se met en route. Quand le second veut en faire autant, le maître lui dit : “La moitié du sac suffit.” Le serviteur sourit et s’en va, plein de joie. En route, il se dit : “Mon compagnon de travail n’a aucune idée de ce que l’on peut demander à Dieu dans la prière. Je le lui apprendrai.” Les deux serviteurs arrivent chez l’ami de leur maître, et le second lui remet le sac à moitié plein, qu’il apporte. L’ami lui dit : “Je suis satisfait ; tu t’es acquitté de la tâche qu’on t’avait confiée.” Le premier serviteur se présente à son tour, avec le sac plein.
L’ami lui dit : “Je suis satisfait ; tu as porté cette lourde charge et je te remercie.”
Sur le chemin du retour, celui qui avait transporté le sac à moitié plein expose à son compagnon la manière dont il a prié. “J’ai, dit-il, déploré devant Dieu la faiblesse de ma constitution et l’incapacité où elle me mettait de porter un sac plein. Je lui ai demandé d’alléger le poids de mon sac et Dieu m’a exaucé.” Son camarade lui répond : “Moi aussi, j’ai exposé à Dieu ma faiblesse et mon incapacité de porter un sac plein. Je lui ai demandé d’augmenter mes forces et Dieu a exaucé ma prière. Il m’a fortifié et j’ai trouvé mon travail plus léger.”
En début d’année scolaire, nous avons célébré dans chacune des huit écoles primaires catholiques de la paroisse Notre Dame du Puy, des bénédictions de cartables. J’ai raconté cette histoire aux enfants en leur expliquant. La prière est une aide précieuse. Il est important de demander de bonnes choses au Seigneur. D’abord, on ne doit pas et on ne peut pas lui demander de mauvaises choses comme par exemple qu’il fasse disparaitre un camarade qui ne nous plaît pas. On peut lui demander d’alléger notre cartable en supprimant les devoirs et les leçons ou de n’avoir que des bonnes notes. Mais est-ce une bonne chose ? Est-ce que le but du Seigneur c’est de nous rendre paresseux ? Le Seigneur nous veut le plus compétent possible, le plus travailleur possible, le plus savant possible, mais aussi le plus aimable possible, le plus gentil possible, le plus délicat avec les autres possible, le plus à l’écoute possible.
Le Seigneur est venu allumer un feu. Ce feu a pris et a bien pris il y a deux mille ans. Jésus compte sur nous pour le propager. Rappelons-nous que comme une bougie, on n’éclaire, on ne réchauffe qu’en se consumant. C’est parce que la bougie accepte de fondre, c’est-à-dire de se donner, qu’elle a la joie de voir des visages qui trouvent la lumière et des mains qui se réchauffent. Par ailleurs, une bougie pourrait en allumer des millions d’autres, elle ne perdrait pas son intensité. Le Pape Benoît XVI avait dit : « N’ayez pas peur : Jésus n’enlève rien ; il donne tout » ! Alors Seigneur, nous ne te demandons pas tant d’avoir plus que d’être plus !
Les bonus : LES TEMOINS DE JÉHOVAH : ARNAQUE CHRÉTIENNE ? (youtube.com)