24 novembre 2024 Christ-Roi de l’Univers année B.

Les sujets du Roi des Rois

 Frères et sœurs, la fête du Christ-Roi a été instituée par le pape Pie XI, en 1925, par l’encyclique Quas primas. Pourquoi cette fête ? Dans l’esprit du Pape Pie XI, afin de mettre en lumière la doctrine que les nations doivent obéir aux lois du Christ. Depuis la réforme liturgique de 1969, l’orientation et le nom même de la fête ont été changés : devenue la fête du « Christ-Roi de l’univers », elle met l’accent sur l’idée que dans le Christ toute la création est récapitulée, idée que nous trouvons dans les Lettres de saint Paul.”

On peut tout de même revenir sur la première raison de l’institution de cette fête.  

Pour le dire de façon un peu abrupte, faisons ces constatations :

Jésus est le législateur universel,

sauf pour les lois de la république, laïcité oblige;

Jésus est le roi universel,

sauf sur les sociétés humaines qui sont régies par le contrat social.

Jésus est le Seigneur des Seigneurs,

mais pas de la finance internationale qui gouverne l’économie mondiale etc

A notre niveau que pouvons-nous faire ?

Voici 5 propositions.

Ne pas confondre le moral et le légal.

Ce n’est pas parce que c’est permis par la loi de la république

que c’est autorisé par Jésus.

Ce n’est pas parce que c’est encouragé par les media dominant

que c’est bien.

Ce n’est pas parce que la technique l’a rendu possible qu’il faut le faire.
Ce n’est pas parce que la majorité pense une chose que c’est la vérité.

Etre attentif aux manipulations surtout les plus sournoises. On peut manipuler l’opinion simplement en faisant évoluer le vocabulaire. Par exemple, lorsqu’il y a un attentat, tous les media annoncent « l’attentat n’a toujours pas été revendiqué ». Or, on revendique un droit, un héritage, une nationalité. Mais quand il s’agit d’un mal, on ne revendique pas, on avoue. L’air de rien on nous laisse penser que la cause de criminels a quelque part quelque chose de juste. Des sociologues savent nous alerter sur les manipulations par l’ingénierie sociale. Jean-Claude Guillebaud a publié un livre à grand succès qui s’appelle « les jardins d’acclimatation » : il démontre qu’on fait accepter n’importe quoi à l’opinion publique. Il suffit de sondages orientés, d’un film qui fait pleurer, de matraquages sur les plateaux de télévision, et le tour est joué.  Pauvre Jésus qui lui ne veut pas nous manipuler. Alors que par la manipulation, on installe a minima le relativisme : tout se vaut, rien n’a vraiment d’importance.

Avoir à l‘esprit que le bien commun n’est pas l’intérêt général.

L’intérêt général se dégagerait arbitrairement au gré de la convergence et des conflits d’intérêts particuliers, il risque d’être défini de façon partisane par les plus forts. Le bien commun est toujours concrètement donné d’emblée par la générosité du Créateur envers tous. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique en donne une première définition : le bien commun est l’ensemble des conditions sociales qui permettent tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée. Etant à tous et à chacun, il est indivisible et ne peut être atteint qu’ensemble. C’est, si vous voulez, la promotion de l’autre comme soi-même, activement menée par tous et par chacun.

Surtout ne pas s’autocensurer. La république voudrait être un modèle pour le monde entier en raison de la laïcité à la française ! Mais la société a dérivé loin du prétexte de départ qui serait le soi-disant respect de toutes les religions. C’est devenu du laïcisme. Voici deux petits exemples qui montrent à quel point s’est étendue l’ignorance très probablement en raison de cette mentalité laïciste. On s’interdit le spirituel. On s’interdit le religieux. Une présentatrice de la météo, sur une très grande chaîne télévisée, a dit, un soir de Mardi-Gras : « Et demain, n’oubliez pas de souhaiter une bonne fête aux Cendres ». De même quand Monseigneur François Touvet a été nommé évêque coadjuteur de Fréjus-Toulon auprès de Monseigneur Dominique Rey, une journaliste de la télévision a parlé sans arrêt de M.G.R. Rey, et de M.G.R Touvet, ne sachant pas que Mgr se lit Monseigneur comme Mr se lit Mister, M se lit Monsieur, et Mme se lit Madame.

Ne pas se laisser impressionner. A l’instar de ce Mgr, évêque délégué de l’épiscopat français pour les questions de bioéthique. Dans les concertations du parlement avec les représentants des religions, ce Père évêque est interpellé par un député qui lui dit : « De toute façon, la GPA est dans la Bible ».  – « ah bon, réagit l’évêque, faisant semblant d’être étonné ». « Oui, répond le député, Abraham s’est fait faire un fils à Agar ». Et l’évêque rebondit aussitôt : « Oui, mais Agar était une esclave ». Le député n’a pas su quoi dire. Car l’argument en faveur de la GPA d’Abraham et Agar pour concevoir Ismaël ne tient pas, sauf à reconnaître que les femmes que l’on paie pour concevoir un enfant à des tiers sont des esclaves. CQFD.

Le Seigneur est le meilleur des rois ; il voudrait que chacun soit vraiment un sujet. Pas un objet que certains manipulent à leur guise, pas un individu interchangeable, pas un mouton de panurge mais un sujet responsable c’est-à-dire étymologiquement « capable de réponse ». Que  la Vierge Marie qui a dit un OUI parfait pour que le Roi des Rois puisse prendre visage humain nous aide à être de vrais sujets de ce Roi de l’univers. Amen !

Les bonus : FÊTE DU CHRIST ROI, dimanche 24 novembre 2024, étude biblique, Julien Fleury

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“La GPA correspond à la définition exacte de l’esclavage !” – Ludovine de la Rochère (youtube.com)