Vendredi 22 novembre 2024 Suspendu à ses lèvres
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 19, 45-48) : « En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait : « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait. »
« Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres ». Quelle belle expression. Cela signifie que Jésus savait intéresser, qu’il parlait avec autorité, que ce qu’il disait apportait du réconfort, de la consolation, de l’espérance, un éclairage nouveau. Sa Parole mais pas seulement… ” Il ne lui manque que la parole “, dit-on d’un chien qu’on aime bien. Pas si sûr, car un chien, quand il vous regarde avec ses yeux attendrissants en posant sa tête sur vous genoux, c’est fou ce qu’il parle bien. Et puis, un petit enfant, ça crie peut-être, mais ça ne parle pas. Et pourtant, quand il vous regarde avec ses yeux tout ronds en agitant ses petites mains, c’est fou ce qu’il parle bien. Il vous remplit de joie et de vie. On essaie de faire parler des objets, de nos jours, mais ça ne fait pas le même effet, surtout quand l’ordinateur vous dit que vous êtes nul aux échecs. C’est que la parole robotisée ne vient pas de la vie, et ne peut donc pas donner la vie. Il n’y a que ce qui vient de la vie qui peut donner la vie. C’est ainsi que la parole pleine d’amour donne la vie : ” Je vous parle, disait Jésus, pour que vous ayez la vie “.
Un article de journal, à l’occasion de la journée de la vie consacrée, rapportait ce témoignage éloquent dans sa simplicité, comme une tranche de vie entre jeunes. Ne peut-on y reconnaître une marque du souffle de l’Esprit ? Depuis longtemps, Anne (22 ans) désirait devenir religieuse. Mais aujourd’hui, c’est décidé et le jour de son entrée au noviciat est fixé. La veille de ce jour, trois de ses amies conviennent avec elle : – ” Avant que tu n’entres au couvent, allons ensemble au restaurant ce soir, car tu ne vas tout de même pas passer seule cette dernière soirée ! ” Les voici attablées dans un bon petit restaurant, à Paris. Or les échanges autour de la table, s’ils se passent dans la gentillesse, sont aussi marqués par une certaine tristesse. – ” Mais il faut que cette soirée se passe bien ! J’ai une idée, dit une des amies : nous allons nous donner des gages à accomplir. Toi Anne, tu vas aller dire ce soir à différentes personnes que, demain, tu entres au couvent. “
Et Anne accepte de relever ce défi ! Après avoir regardé autour d’elle, elle se dirige d’abord vers un couple attablé dans un coin du restaurant. Elle s’aperçoit que, visiblement, la gaieté ne règne pas entre l’homme et la femme. Mais Anne s’avance et leur déclare : ” Voilà, demain j’entre dans la vie religieuse ! ” Eberlués, ces deux personnes lui répondent : ” On n’a que faire de ton truc ! ” Anne revient, abasourdie, à sa place. Or quelques minutes plus tard, la femme vient s’excuser auprès d’elle et se met à pleurer : ” Je vous envie, en fait : vous avez su donner un sens à votre vie… ” Arrive un groupe de cinq ou six jeunes, bruyants et joyeux. Quand ils ont pris place, Anne se dit : ” Chouette, je vais me présenter à eux ; ce sera plus facile “. Elle se dirige en souriant vers leur table et leur annonce : ” Voilà, demain j’entre au couvent ! ” Ces jeunes la regardent avec des yeux ronds, se mettent à l’examiner, puis se regardent l’un l’autre en silence. Un climat nouveau s’installe entre eux, et on devine qu’ils ont dû se poser bien des questions…
Enfin, à la sortie du restaurant, une des amies trouve amusant d’écrire sur un grand carton : ” Demain, elle entre au couvent ! ” On sort une guitare et toutes se mettent à chanter dans la rue ; quelques pièces tombent sur le carton. Un groupe de jeunes s’arrête longuement et, parmi eux, un italien de passage déposa une forte somme, en disant à Anne : ” J’ai une tumeur au cerveau, et je me sais condamné. Je n’ai plus besoin de cet argent, mais… priez pour moi, s’il vous plaît ! ” C’est que la parole du Seigneur et la force de son Esprit passent vraiment par nous, dans les surprises de nos vies.
Comme une graine, elle a une force de croissance
Comme un bon repas entre amis, elle a aussi une force de consolation Comme un remède, elle a une force de guérison.
Refrain : Comme un souffle fragile, sa parole se donne
Comme un souffle d’argile, son amour nous façonne
- Sa parole est partage, comme on coupe du pain
Sa parole est passage qui vous dit le chemin
- Sa parole est murmure comme un secret d’amour
Sa parole est blessure qui nous ouvre le jour
- Sa Parole est naissance comme on sort de prison
Sa Parole est semence qui promet la moisson.
Puissions nous être suspendu aux lèvres de Jésus !
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