Mercredi 22 janvier 2025 La dîme
Lecture de la lettre aux Hébreux (He 7, 1-3.15-17) : « Frères, Melkisédek était roi de Salem, prêtre du Dieu très-haut ; il vint à la rencontre d’Abraham quand celui-ci rentrait de son expédition contre les rois ; il le bénit, et Abraham lui remit le dixième de tout ce qu’il avait pris. D’abord, Melkisédek porte un nom qui veut dire « roi de justice » ; ensuite, il est roi de Salem, c’est-à-dire roi « de paix », et à son sujet on ne parle ni de père ni de mère, ni d’ancêtres, ni d’un commencement d’existence ni d’une fin de vie ; cela le fait ressembler au Fils de Dieu : il demeure prêtre pour toujours. Les choses sont encore beaucoup plus claires si un autre prêtre se lève à la ressemblance de Melkisédek et devient prêtre, non pas selon une exigence légale de filiation humaine, mais par la puissance d’une vie indestructible. Car voici le témoignage de l’Écriture : Toi, tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité. »
Abraham remit au Prêtre Melkisédek le dixième de sa richesse. Il lui versa donc la dime. Pour beaucoup de gens, les ressources du prêtre et du clergé restent un « mystère ». Les réponses les plus diverses et les plus saugrenues ont cours… « Qui est-ce qui vous paye ? Vous avez des subventions du gouvernement ? » « vous êtes payés par le Vatican » ! (sic)
En fait, le prêtre reçoit un salaire chaque mois, le même pour chaque prêtre. D’où vient l’argent qu’ils reçoivent ?
De ce que l’on appelle le Denier de l’Eglise, cette offrande volontaire à laquelle sont appelés à contribuer tous les catholiques.
Les Offrande de messes. Toute messe est célébrée pour l’Eglise et le monde entier. A votre demande, le prêtre peut ajouter une intention particulière. Offrir une messe c’est offrir un peu de soi-même en participant à l’offrande du Christ pour remercier Dieu, prier pour un défunt, une famille, un malade … ou pour accompagner d’autres intentions ou actions de grâces. Par une offrande, les fidèles ne paient évidemment pas la messe (la messe n’a pas de prix !) ni n’achètent la bienveillance de Dieu (elle nous est définitivement offerte en Jésus), mais ils contribuent au bien de l’Eglise et participent par cette offrande à la vie matérielle des prêtres et au soutien de leur ministère.
La Contribution à l’occasion des mariages et des obsèques. Cette contribution est appelée Casuel. Elle est versée pour couvrir les dépenses occasionnées par la cérémonie et participer à la vie matérielle du diocèse et de la paroisse qui vous accueille. Le mariage : Vous allez vivre un des plus beaux jours de votre vie. Le prêtre ou une équipe de laïcs vous ont accompagnés pour vous préparer à recevoir le sacrement du mariage. Des bénévoles vont ouvrir et préparer l’église, disposer les lieux et faire le ménage afin que vous puissiez y recevoir votre famille et vos amis. Les paroisses ont des charges multiples et chaque cérémonie occasionne des frais incompressibles (électricité, secrétariat…). Les obsèques : L’Eglise est aussi à vos côtés dans les moments douloureux de la perte d’un proche. La communauté chrétienne vous accueille. Au cours de la rencontre avec l’équipe chargée des funérailles qui vous accompagne, vous pourrez confier votre peine, vos doutes et vos questions. Elle vous écoutera et vous guidera pour traverser cette épreuve à la lumière de l’espérance chrétienne. Elle vous aidera aussi à préparer la célébration. L’offrande que vous allez donner ne sert pas à payer la célébration. Vous participez aux frais de la paroisse et du diocèse, et vous contribuez ainsi à la mission de l’Eglise.
Mais il faut prendre cette question de la dîme avec humour. On raconte que trois prêtres curés de paroisse font la causette après le repas de la journée du Conseil presbytéral. Un premier commence : – « Comment faites-vous pour répartir les quêtes entre le Bon Dieu et vos besoins personnels ? » – « C’est très simple, répond l’un des deux autres, j’ai tracé à la craie un cercle sur le carrelage de la sacristie. Je jette en l’air les pièces et les billets de la quête. Tout ce qui tombe à l’intérieur du cercle, c’est pour moi. Tout ce qui tombe à l’extérieur, c’est pour le bon Dieu. » – « Et toi ? » – « Moi, j’ai eu un peu la même idée. Mais, sur le sol, j’ai tracé simplement un trait blanc. Je jette le contenu du panier en l’air. Ce qui tombe à droite de la ligne blanche, c’est pour moi, tout ce qui tombe à gauche, c’est pour le bon Dieu. » – « Et toi, demandent en chœur ces deux confrères au troisième, comment fais-tu ? » – « Oh, moi… une fois à la sacristie, après la messe, je jette le contenu du panier de la quête en l’air et je dis au Bon Dieu : ‘ Prends bien tout ce qu’il faut ’. Et moi, je ramasse tout ce qu’il laisse retomber … ! »
Un plaisantin dit que la messe est une quête au cours de laquelle on fait une prière. Nous en plaisantons parce que les Français nous ne sommes pas très à l’aise avec l’argent. Les américains des Etats-Unis, par exemple ont une autre approche, moins gênée.
Nous offrons un peu de notre argent. Il symbolise toute la semaine de travail offerte à Dieu. Nous reconnaissons que notre force, nos talents, notre capacité de résistance, tout ce qui nous permet de gagner notre vie, vient aussi de Dieu et est destiné, en dernière instance, à Dieu. Ainsi, quand nous allons au travail le lundi matin, nous n’entrons pas sur un terrain qui serait en dehors de la religion. Au contraire, nous sanctifions même le train-train le plus profane par la grâce de l’Esprit-Saint.
Les bonus : Aujourd’hui maintenant ou jamais : Grand Corps Malade – C’est aujourd’hui que ça se passe (Clip Officiel)