Jeudi 21 novembre 2024 Présentation de la Vierge Marie

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 19, 41-44) : «En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix !
Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi,
t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »

Aujourd’hui 21 novembre l’Eglise catholique fête la Présentation de la Vierge Marie. Le Nouveau Testament ne contient aucun détail sur l’enfance de Marie. C’est le Protévangile de Jacques qui comble ce silence depuis le IIe siècle au moins. Marie, qui était miraculeusement née de Joachim et Anne, ses parents, alors qu’ils étaient dans leur vieillesse et ne pouvaient plus espérer avoir d’enfant, est présentée par eux au Temple de Jérusalem, selon leur promesse, encore toute petite (3 ans), pour s’y préparer au rôle qu’on lui pressent dans la rédemption d’Israël. Le texte dit qu’elle « dansa ce jour-là, et ne se retourna pas en arrière ». Et elle resta dans le Temple, nourrie « par un ange » (une aide providentielle), jusqu’à l’âge de sa majorité (qui était de 12 ans), âge auquel elle fut accordée en fiançailles à Joseph. Elle s’occupait à tisser le voile du Temple avec de la laine pourpre, allusion au Sang du Christ versé en Jésus et au ciel qui s’est déchiré à sa mort.

Elle a été « présentée », consacrée. Pour que notre propre consécration au Seigneur soit facilitée par son exemple, par son intercession maternelle.  Voici un témoignage extrait du livre de Jean-François Callens L’amour souffle où il veut  : « Après une veillée dans l’Ouest parisien, centrée sur la consécration à Marie, le rangement du chœur et le réalignement des chaises, seul sujet de contrariété du Père Marcel ravi, nous nous retrouvons à vingt-trois heures passées dans son presbytère. Nous partageons dans les rires et la simplicité les belles œuvres de Dieu. Frappements paniqués à la porte, une délicate jeune fille en larmes fait irruption. Plusieurs la connaissent. Elle est étudiante en médecine. Sa mère était à la veillée mariale. On l’a même vue, il y a à peine une heure encore, s’avancer devant une icône de la Sainte Vierge, dans la file des parents invités à présenter leurs enfants à Marie. La jeune fille nous raconte en pleurant qu’elle vient de se faire agresser en rentrant de la gare RER, il y a une dizaine de minutes. Un homme jeune l’a empoignée près du parc, mis un couteau sous la gorge et sommée de se déshabiller….-J’ai dit, j’ai dit …

-Quoi ?-J’ai dit : « je ne peux pas, je suis chrétienne ». Et j’ai montré à mon cou ma médaille de la Sainte Vierge.  Et il a répondu : « Alors, t’es vierge ? » Et j’ai dit : « Oui »

Et il m’a dit : « Fous le camp ». Et j’ai couru ici. Nous ne savons pas trop quoi faire et pendant un moment, chacun à sa façon essaie de la consoler et de l’apaiser. Les femmes et sœurs du groupe lui passent la main dans les cheveux, essuient ses larmes, l’embrassent… Les hommes humiliés soulignent qu’il ne s’est rien passé, enfin : de grave – Dieu merci – qu’il faut penser à autre chose, qu’il serait peut-être bon d’en informer la police… Tous se mettent d’accord pour prier et remercier Marie. Puis avec son accord, nous demandons au Seigneur de bien vouloir guérir sa mémoire de ces images violentes, de chasser la peur qu’elles ont provoquée, de l’aider à pardonner à cet inconnu malade, de le libérer de l’esclavage sexuel dans lequel il doit être. La gentille jeune fille ne pleure plus maintenant. Elle s’est redressée et d’une voix ferme, elle demande au Seigneur qu’il veuille bien pardonner à son agresseur, comme elle lui pardonne, et qu’il lui révèle son amour. Emus, nous l’embrassons. Le curé nous bénit. On la raccompagne et on va se coucher, contents du Seigneur.

Et le lendemain soir, même heure, même tisane, petits gâteaux et rires, même frappements soudain à la porte : c’est de nouveau la bichette, en larmes, qui hoquette : ‘ il… Il est revenu. Nous bondissons comme électrocutés. – Ce n’est pas possible… Pour l’honneur de Dieu, non… –    SI … Je ne suis pas passée par le même chemin, mais il devait me guetter à la gare RER et a dû me suivre. Il m’a rattrapée. Il m’a dit… Il m’a dit… Quoi ? –  Il m’a dit : « pardon pour hier soir », et il est parti en courant.

Dix-huit ans après, je revois ses larmes sur son joli visage. Ce n’étaient pas les larmes toutes humaines de peur et d’émotion de la veille. C’étaient des larmes de gratitude devant la bonté de Dieu, des larmes mariales. Elle est devenue médecin et a quatre enfants.

Comme je voudrais savoir ce que le type est devenu ! … ? Presque saint ou encore salaud ? Tout est possible, nous sommes effroyablement libres. Reste la réponse, à la fois douce et d’une fidélité résistante comme le titane : « Je ne peux pas parce que je suis chrétienne », sous-entendu : mourir plutôt ! Puis s’en remettre à Marie. Je cherche en vain meilleur exemple pour illustrer le courage simple de témoignage chrétien décliné au féminin. Soyez toujours prêts à justifier votre espérance devant quiconque vous en demande raison. » Merci Bienheureuse Vierge Marie de la Présentation.

Les bonus : De musulmane à DJ chrétienne : Le témoignage bouleversant de Maïva | TBN FR (youtube.com)