Lundi 2 septembre 2024 Sauf miracle, bien sûr !
« Par miracle, il est sorti indemne de cet accident ».
« Vous le verrez, ce produit fait miracle ».
« Il n’y a pas de quoi crier au miracle ».
De nos jours, on qualifie de miracle tout ce qui nous étonne ou nous surprend ; c’est normal, puisque le mot même de « miracle » provient d’un terme qui signifie s’étonner. Est « miracle » tout ce qui, à nos yeux, sort de l’ordinaire.
En fait ce mot a perdu de sa force. En effet, lorsqu’on parle des miracles que la science accomplit, il n’y a pas vraiment de miracle. C’est merveilleux, extraordinaire, et tout ce qu’on voudra, mais il n’y a pas de miracle au sens plein du terme.
Car le miracle est un « événement contraire aux lois de la nature et qui ne peut pas être l’effet d’une cause naturelle ». Ainsi, ni le médecin ni le chirurgien ni le joueur ou l’entraîneur de foot ne font des miracles. En revanche, l’Evangile nous apprend que Jésus a rendu instantanément la vue à des aveugles, guérit d’un coup des lépreux ou des paralysés, et accompli d’autres faits inexplicables. Encore faut-il chercher pourquoi Jésus faisait des miracles… à votre avis, pourquoi Jésus faisait-il des miracles ? Pour avoir du succès ? Pour se faire de la publicité ? Pour devenir riche ? Pour prendre le pouvoir ? Pour d’autres raisons ? Lesquelles ?
Jésus fait des miracles pour révéler petit à petit sa véritable identité. Il est l’égal de Dieu puisque comme le Créateur il commande à la mer et au vent, il a pouvoir sur la matière, comme le Législateur suprême qui a donné les dix commandements, il édicte des lois (on vous a dit, moi je vous dis) comme le Miséricordieux, il pardonne les péchés, etc etc… Jésus fait des miracles pour nous annoncer que tant qu’il y aura des hommes sur la terre, il fera dans le Cœur de ceux qui le veulent bien, ce qu’il est capable de faire sur les corps…
En plus les miracles annoncent les sacrements : Jésus marche sur l’eau guérit l’aveugle à la piscine de Siloé, pour annoncer le baptême qui nous fait passer la mer rouge à pied secs et nous ouvre les yeux sur le Royaume. Jésus multiplie les pains et transforme de l’eau en du vin pour annoncer l’eucharistie. Jésus guérit le paralysé de Capharnaüm pour annoncer la confession. Jésus guérit à tour de bras pour annoncer l’onction des malades, Jésus guérit les lépreux et leur demande d’aller se montrer aux prêtres pour annoncer le nouveau sacerdoce dont le cœur de métier est l’action de grâces, Jésus réalise son premier miracle au cours d’un mariage pour instituer le sacrement de mariage, Jésus envoie le feu et le vent du Seigneur Esprit-Saint pour instituer la confirmation.
Mais quand il revient chez lui à Nazareth, il n’accomplit pas de miracle. Pourquoi ? Parce que ce jour-là, ses compatriotes ne croient pas qu’il puisse être plus que le fils de Joseph le charpentier, charpenter lui-même.
Jésus a refusé de faire certains miracles come transformer des pierres en du pain sauter du haut du temple ou descendre de la croix parce que pour qu’il y ait miracle, il faut qu’iI y ait participation de l’homme.
Alors, deux petites histoires pour que nous repérions les miracles de jésus aujourd’hui. Dans la première, le mot miracle est employé au sens analogique. Pour nous encourager à l’émerveillement .
– Crois-tu aux miracles ? – Oui. – Oui ? Pourtant tu n’en as jamais vu ?
– Un miracle ? Si. – Lequel ? – Toi. – Moi ? Un miracle ? – Bien sûr.
– Et comment ça ? – Tu respires. Ton cœur bat, Tu as une peau douce et chaude, Tu cours, Tu sautes, Tu peux voir et entendre, Tu manges, Tu penses, Tu ris, Tu aimes, Tu pleures… – Ah ! … Tout ça ?
Deuxième parabole. Un saint homme flânait à travers la ville quand il rencontra une petite fille très mal habillée qui demandait l’aumône. Il tourna ses pensées vers le Seigneur : « Mon Dieu, comment peux-tu permettre pareille misère ? Je t’en prie, fais quelque chose ! » Le soir, au journal télévisé, il vit des scènes de mort, des yeux d’enfants apeurés et des corps torturés. A nouveau, il pria : « Seigneur, quelle horreur ! Fais quelque chose ! » Dans la nuit, il entendit le Seigneur lui dire avec clarté : « J’ai déjà fait quelque chose : toi ! »
« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se retrouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »
Les bonus : TÉMOIGNAGE CHOC – Il meurt, voit le paradis… et ressuscite à la morgue ! ???? (youtube.com)