1er janvier 2025 Fête de la très sainte Vierge Marie Mère de Dieu.

Frères, lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse, afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils. Et voici la preuve que vous êtes des fils : Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit crie « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils, et puisque tu es fils, tu es aussi héritier : c’est l’œuvre de Dieu. (Ga 4,4-7)

La Plénitude des Temps.  Nous y sommes.Le Pape Benoît XVI, à Pâques 2006, a eu des expressions très audacieuses pour parler de la résurrection de Jésus : « Si, a-t-il dit dans son homélie de la veillée de Pâques, si  une fois quelqu’un avait été réanimé, et rien d’autre, en quoi cela devrait-il nous concerner ? Mais précisément, la résurrection du Christ est bien plus, il s’agit d’une réalité différente. Elle est – si nous pouvons pour une fois utiliser le langage de la théorie de l’évolution – la plus grande « mutation », le saut absolument décisif dans une dimension totalement nouvelle qui soit jamais advenue dans la longue histoire de la vie et de ses développements : un saut d’un ordre complètement nouveau, qui nous concerne et qui concerne toute l’histoire (…)Ainsi, nous sommes associés à une nouvelle dimension de la vie dans laquelle nous sommes déjà en quelque sorte introduits au milieu des tribulations de notre temps. (…) La résurrection n’est pas passée, la résurrection nous a rejoints et saisis. Nous nous accrochons à elle, c’est à dire au Christ ressuscité. (…)» Pour rebondir sur les propos du Pape Benoît XVI, on peut donc dire qu’après l’homo erectus, l’homo habilis, puis l’homo sapiens, puis l’homo sapiens sapiens, grâce à Jésus, voici l’homo ressuscitatus. C’est le baptisé.

L’espérance chrétienne, l’espérance du baptisé n’est pas de vivre toujours ici-bas, mais d’accéder à une autre forme de vie dans un au-delà. Pas de se survivre mais de se dépasser. Le vœu chrétien n’est pas le sempiternel, mais l’éternel ! Pas le paradis terrestre, mais la béatitude céleste. Même si l’on nous faisait miroiter une vie d’aisance et de confort sempiternel sur cette terre, l’aspiration furieuse qui nous soulève vers le divin ne serait pas tarie en nous. On peut attendre du génie humain toutes sortes d’avancées merveilleuses mais le rêve devient cauchemar s’il se ferme à la seule issue qui puisse combler nos cœurs : voir Dieu et revoir ceux que nous avons aimés. Nous choisissons l’éternité plutôt que la perpétuité. Et pour l’homo ressuscitatus, son éternité c’est Jésus, la présence de Jésus dans son cœur, la présence réelle de Jésus à chaque messe, l’accompagnement indéfectible de Jésus à chaque instant. Le Don de sa maman, de son Corps et de son Sang, de sa Famille l’Eglise, de son Pardon, de sa Parole.

Mais saint Paul part de plus loin. Pour nous ressusciter, Le Père a dû envoyer ses deux « Alter Ego » : son Fils et son Esprit – qui est tout autant « l’Esprit de son Fils ». La théologie dit qu’en Dieu, il y a deux « processions » (une procession, à l’intérieur de Dieu, ce n’est pas une manif religieuse, c’est une « émanation », un Don : celle du Fils qu’on appelle engendrement : « engendré non pas créé » disons-nous du Fils. Et celle du Saint-Esprit : « Il procède du Père et du Fils » disons-nous encore dans le credo. Pour nous sauver, Le Père aurait pu nous envoyer des grâces. Il nous envoie carrément deux Personnes : Le Fils et le Seigneur Esprit-Saint. 

Tout cela, écrit saint Paul, pour nous racheter, nous adopter, nous rendre libres, et même héritiers !

Si dans ce passage si court mais si solennel, saint Paul mentionne « né d’une femme » c’est que cette femme est importante ! Il aurait pu ne rien dire, il aurait pu dire « né d’un homme et d’une femme ». Voici quelques lignes édifiantes d’un ancien évêque auxiliaire de New-York (Mgr Austin Vaughan) qui écrivait en 1991: « Lorsque Dieu a envoyé son Fils dans le monde, Il n’est pas apparu brusquement au sommet d’une montagne. Sa vie a débuté dans le sein de la Vierge Marie. Pendant neuf mois, le centre de l’univers entier, la personne la plus importante et le bien le plus important ont été un bébé à naître dans le sein de Marie. Dieu a fait cela pour nous enseigner le prix qu’Il attache à chaque vie humaine dès son commencement ».

Une personne dont on ne connaît que le prénom – Claire – a publié son livre témoignage il y a quelques années, un petit livre qu’elle voulait gratuit. Le seul paiement : les frais de port et le faire connaître à d’autres . Elle nous partage ses réflexions suite à sa conversion, suite à sa rencontre avec Jésus. Voici une petite page de ce livre qu’elle a intitulé « Des brebis dans les arbres » : « Deuxième événement de la journée : je me suis réconciliée avec la Vierge Marie, et ce faisant, je me suis réconciliée avec l’image de la mère et de la femme – donc avec moi. C’est une première étape, c’est resté assez timide, à un niveau très intellectuel, mais enfin, la prise de conscience s’est faite. Je me suis concentrée sur ce qu’elle est, ce qu’elle représente, ce qu’elle “émet”, et j’ai ressenti une vraie douceur. Je me suis dit bon, je ne peux pas aller beaucoup plus loin aujourd’hui, mais je sais qu’elle est là, un jour on se retrouvera vraiment. Marie, depuis des dizaines d’années, les savants cherchent partout le chaînon manquant qui relie le singe à l’homme. Ils devraient plutôt s’intéresser à toi, qui es le chaînon marquant qui relie Dieu et les hommes. »

Amen ! Bonne et sainte année 2025, avec Jésus et sa sainte Mère !

Les bonus : Ces choses extraordinaires que tu ne savais pas sur Marie ! (youtube.com)