Lundi 18 novembre 2024 Que veux-tu que je fasse pour toi ?
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 18, 35-43) : « Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route. Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu. »
« Que veux tu que je fasse pour toi ? » Cette question peut sembler étonnante. Elle revient pourtant au moins huit fois dans la bouche de Jésus dans les évangiles (Mt 20,21 Mt 20,32 ; Mt 23,37 ; Mc 10, 36 ; Mc 10, 51 ; Lc 18,41 ; Jn 5, 6). On a envie de dire : « mais c’est évident, Jésus ! Tu ne vois pas qu’il est aveugle ? » Voici deux petites blagounettes qui montrent que l’évidence n’est jamais de mise. Une dame disparait. Son mari alerte la police qui entame des recherches. Au bout de trois jours, il téléphone à la Police et leur demande d’arrêter les recherches. « Elle est revenue ? Vous l’avez retrouvée ? » lui demande le policier de permanence – « Non, mais j’ai réfléchi » (.. !)
On raconte aussi malicieusement qu’un Père curé avait annoncé que le prochain dimanche après-midi, il accomplirait une résurrection au cimetière du village. Evidemment, le jour dit, une grande foule se presse dans les allées du cimetière. Monsieur le curé en aube et étole propose à la première famille : « Voulez-vous que ce soit quelqu’un de votre famille qui ressuscite d’entre les morts ? » : « Euh, non, disent-ils en chœur, pas quelqu’un de notre caveau » Il fait la même proposition devant une autre tombe familiale. Ils hochent la tête pour dire qu’ils préféreraient que ce ne soit pas chez eux. Monsieur le curé va plus loin : tous dodelinent pour dire qu’ils aimeraient mieux une autre fois… Il est ressorti du cimetière sans avoir pu ressusciter personne.
Que veux-tu que je fasse pour toi ? Il est important de bien identifier nos besoins. Entendu que Jésus veut nous emmener au Ciel. Acceptes-tu d’être sauvé par Jésus et de la façon qu’il veut ? Cette interrogation suscite en moi une question sous-jacente : Petit Pierre, sais-tu que tu as besoin d’être sauvé ? Le monde sait-il, comprend-il qu’il a besoin d’être sauvé ? De quoi ? Comment peut-on envisager un salut quand on est capable de créer un petit être en manipulant des gamètes dans un tube à essai, quand on est capable d’implanter un embryon dans un utérus, quand on est capable de marcher sur la lune, quand on est capable de traverser le monde en quelques heures ?.. Pourquoi aurai-je besoin d’être sauvé ? ! Je suis le maître ! Avant je n’étais rien après je ne serai plus! Profitons de tout tant que la vie est là, la mort est le néant. Mais un jour ou l’autre notre cœur s’ouvre parce que notre être est capable de Dieu. Cette grâce reçue éclaire notre intelligence de plus en plus et nous découvrons notre filiation, notre petitesse, notre misère, notre péché. Seigneur sauve moi ! Rends-moi digne ! Mon enfant,” ne crains pas car je suis avec toi , tu as du prix à mes yeux et je t’aime”. je t’aime comme tu es, tu es ma fille bien aimée, tu es mon fils bien aimé, je t’aime dans tes misères, dans tes pauvretés, je t’ai déjà sauvé par ma croix , laisse-toi aimer, aime-moi, aime ton prochain comme toi-même et c’est tout. Jésus dit : “Ne panique pas, tu n’es pas un imposteur, tu n’es pas un hypocrite, tu n’es pas traître, tu n’es pas indigne je te façonne de la façon que je veux. La difficulté à combattre ton péché ne doit pas t’entraîner dans le dénigrement de ta personne, tu n’es pas infidèle. Le salut est un chemin d’abandon à mon amour sans te fermer à l’amour d’autrui mais dans la confiance. Je t’aime et je te relève. Tu tombes, je te relève. Par la grâce tu deviendras saint. Tu as du prix à mes yeux et je t’aime.
C’est peut-être parce qu’elle était bien dans cet esprit-là qu’une personne pensionnaire d’un centre de rééducation à New York a écrit ce texte :
J’ai demandé à Dieu la force pour atteindre le succès ;
Il m’a rendu faible afin que j’apprenne humblement à obéir.
J’ai demandé la santé pour faire de grandes choses ;
Il m’a donné l’infirmité pour que je fasse des choses meilleures.
J’ai demandé la richesse pour pouvoir être heureux ;
Il m’a donné la pauvreté pour pouvoir être sage.
J’ai demandé la puissance pour obtenir l’estime des hommes ;
Il m’a donné la faiblesse pour que j’éprouve le besoin de Dieu.
J’ai demandé un compagnon afin de ne pas vivre seul ;
Il m’a donné un coeur afin que je puisse me réjouir de toutes choses.
Au fond, je n’ai rien eu de ce que j’avais demandé,
mais j’ai reçu tout ce que j’avais espéré.
Presque en dépit de moi-même,
les prières que je n’avais pas formulées ont été exaucées.
Je suis parmi les hommes, le plus richement comblé.
(Ce texte reste gravé dans cet institut de réadaptation de New York)
Les bonus : FIERTÉ et FOI : ce que veulent les (jeunes) chrétiens (youtube.com)