Lundi 15 juillet 2024 Jésus Paix et notre Récompense.

Jésus Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 10, 34 – 11, 1) : «En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa propre maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la trouvera. Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. » Lorsque Jésus eut terminé les instructions qu’il donnait à ses douze disciples, il partit de là pour enseigner et proclamer la Parole dans les villes du pays. »

Dans son livre « Être heureux en famille » le docteur Dominique Mégglé fait observer que nous avons beaucoup à apprendre des animaux. Par exemple, la maman ourse est pleine d’attention pour son petit ourson mais un jour elle l’oblige à monter à la cime du plus grand sapin qu’elle trouve. Une fois qu’il est au sommet, elle s’enfuit à toute jambes ; il ne la reverra jamais. Cela peut nous dire quelque chose sur la nécessité pour les parents de savoir couper le cordon ombilical … même si ce ne doit pas être de façon aussi radicale. On sait aussi que les castors forment des couples qui restent fidèles toute leur vie même par-delà la mort de l’un des deux… Cela ne nous est pas demandé ; les veufs et les veuves peuvent se remarier. Puis le docteur continue. Après tout, l’être humain est d’abord un animal. Un animal qui a lui aussi ses spécificités. Ainsi, l’homme est le seul animal … à avoir une belle-mère ! Et il a une vingtaine de pages sur la juste distance à trouver avec la belle-famille. Que ne dit-on pas sur les belles-mères ! Le mariage ce n’est pas la mer à boire, c’est la belle-mère à avaler. Des plaisantins disent que si saint Pierre a renié Jésus c’est aussi parce qu’il ne lui avait pas pardonné d’avoir guéri sa belle-mère…

Trêve de plaisanterie. Mais lorsque Jésus parle de ces relations familiales, ce n’est pas pour les difficultés dues à nos agacements, à nos différences d’éducation, aux limites de nos caractères, à nos jalousies. C’est pour nous prévenir que la foi en lui ne va pas aplanir toutes les difficultés relationnelles. Elle va même parfois les créer ! C’est que la foi en lui est beaucoup plus importante que ces tensions familiales.

          C’est l’originalité de la foi chrétienne. Elle tient en deux syllabes : Jésus. Il faut bien comprendre l’abîme qui sépare les disciples de Jésus et ceux de Mahomet, de Bouddha, ou de Marx. Pour découvrir cet abîme, il suffit d’écouter ce que disent les uns et les autres. Posons la question aux musulmans, aux bouddhistes, ou aux marxistes :  Est-ce que vous dites : pour moi, vivre c’est Mahomet, Bouddha ou Marx ? Est-ce que vous dites : pour l’amour de cet homme, de ce visage humain j’ai tout laissé ?  Ils vous répondront :  Non, évidemment pas. Je vénère Mahomet, j’étudie Marx, parce que sa doctrine est juste ; c’est elle qui m’intéresse et non pas sa personne. J’ai beaucoup d’admiration pour lui mais ce n’est pas lui qui me fait vivre : c’est sa doctrine. Quand je suis seul dans ma chambre, je n’essaie pas de trouver le contact avec Marx ou Mahomet : j’étudie seulement la sagesse qu’il me propose. Les chrétiens eux aussi étudient l’évangile, mais dans l’évangile, c’est Jésus qu’ils cherchent : Son regard, Son Amour, et non pas d’abord sa doctrine. Or, cet homme est mort il y a 2000 ans. Cherchez donc des amoureux de Bouddha, de Mahomet ou de Marx : cherchez et vous ne trouverez pas ; ça paraît tellement fou d’aimer un homme qui a vécu il y a 2000 ans, tellement qu’il faut aller voir de près si ces amoureux ne sont pas à enfermer. Ils sont souvent enfermés, en effet, mais dans des couvents ! Prenez tous les convertis. Chez tous, il y a ce moment de la fraction du pain à Emmaüs, ou de saint Thomas au Cénacle c’est-à-dire ce moment où les idées, soudain, deviennent une personne. Ce qui est triste, c’est que chez beaucoup de chrétiens du berceau c’est le contraire qui arrive : la Personne avec laquelle ils avaient paisiblement passé leur enfance devient peu à peu (hélas) une de ces idées dont chacun sait qu’elles engendrent plus de doutes que de certitudes. Puissions-nous tous résumer notre foi comme Louis de Funès en disant que Jésus est :  Le radieux compagnon (!!…) de son enfance, de son adolescence, et de sa vie familiale et professionnelle.  Le Christianisme, ce n’est pas d’abord un ensemble de dogmes et de préceptes moraux, c’est avant tout Jésus-Christ lui-même. Remarquez bien, le Christ ne nous a pas laissé une seule ligne écrite, comme Platon ses dialogues. Il ne nous a pas transmis une table avec une loi, comme Moïse, il n’a pas dicté le Coran, comme Mahomet. Il n’a pas fondé un ordre religieux, comme Bouddha. Mais il a dit : “Je reste avec vous jusqu’à la fin des temps…”

Les bonus : Du désespoir au Salut ! (youtube.com)