Samedi 12 octobre 2024 notoriété ou lectio divina
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 11, 27-28) : « En ce temps-là, comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri ! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »
Qu’est-ce qui est le mieux ? Avoir le bras long ou l’oreille attentive ? On ne sait pas exactement pourquoi cette femme s’écrie « Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri ! » Est-ce parce qu’elle aurait aimé être la mère de Jésus ? Est-ce tout simplement pour dire de façon détournée son admiration à Jésus ? Est-ce parce qu’elle reconnaît sinon la divinité au moins les pouvoirs surnaturels de Jésus et que comme sa maman elle aimerait être dans ses petits papiers ? Car on ne refuse rien à sa maman.
Et Jésus répond que le plus grand avantage, c’est de pouvoir écouter la Parole de Dieu et la garder. Ne cherchons pas à tisser des liens factices avec des notoriétés, pratiquons plutôt la lectio divina. Lire l’évangile c’est à la portée de tous. Il est très tentant de cultiver des relations le plus haut placées possibles. Le mieux est encore de connaître la Parole du Seigneur et d’en vivre. On peut avoir le bras long et manquer sa vie. Pendant les guerres, par exemple, certains sont tentés de se mettre bien avec ceux qui ont le pouvoir en faisant fi de la justice et de ce que leur dit leur conscience. D’autres au contraire écoutant le Seigneur à travers leur conscience et l’évangile y ont laissé leur vie mais pas leur âme. Aujourd’hui, on nous a dit que « nous sommes en guerre ». Dans ce contexte, heureux qui écoute la Parole du Seigneur et prend les décisions en conséquence. Invité du Grand Jury RTL dimanche 18 février 2024, la ministre de la santé Catherine Vautrin a commis un lapsus révélateur et pour le moins très gênant… évoquant la fin de vie, elle a abordé le sujet du consentement, elle a initialement parlé du “consentement de la victime” avant de se corriger en disant “le consentement du patient”… Nous savons que le consentement des personnes concernées et le caractère sacré de la vie sont les deux repères à prendre en compte d’une façon inégale: En effet, la conscience que le patient peut avoir de son état de santé et sa volonté de mettre fin à sa vie dépendent de sa faculté individuelle de discernement. En revanche le caractère sacré de la Vie , la composante unique la plus importante chez l’homme , est quelque chose qui le dépasse et dont il ne peut pas préjuger. L’idéologie de notre société ne peut , au nom d’un humanisme de confort, se substituer aux règles fondamentales édictées par Dieu Lui-même. Le fait que la ministre ait d’abord utilisé le terme “victime” au lieu de “patient” reflète davantage la façon dont l’euthanasie doit être perçue. Ce lapsus évoque une perception victimaire de la personne en fin de vie, ce qui soulève la vraie question dont la société envisage cette phase de la vie et le rôle de l’autonomie individuelle dans des décisions médicales irréversibles. En se corrigeant rapidement, la ministre a souligné l’importance du consentement du patient lui-même dans les discussions sur la fin de vie, mettant ainsi en avant le respect de l’autonomie et de la dignité des personnes concernées…Mais nous nous rappelons que nous vivons dans une culture de mort.
Cette page d’évangile suggère quelque chose : aux marqueurs ordinaires d’une conscience droite, l’importance de la dévotion envers la Vierge Marie, le recours à Celle que l’on prie sans relâche pour l’heure de notre mort. Saint François de Sales persuadé en sa jeunesse d’être voué à l’enfer, ne dut qu’à Notre-Dame-de-Bonne-Délivrance d’être libéré de ses angoissantes terreurs. On sait quelle douceur et confiance elle versa dans son cœur tourmenté. Quand une jeune lorraine Eugénie Milleret, voulut prendre l’abbé Théodore Combalot comme directeur de conscience, le premier entretien tourna court :
— Avez-vous une dévotion mariale, demanda abruptement l’abbé.
— Pas trop, répondit honnêtement Eugénie…
— Alors on ne peut rien faire de vous….
Cette réponse sèche et cinglante fut un détonateur dans la vie de celle qui deviendra sainte Marie-Eugénie de Jésus, la fondatrice des religieuses de l’Assomption. Elle nous invite à prendre chez nous Notre-Dame. Car la Vierge par qui Dieu fut introduit dans le monde est aussi celle qui nous introduira dans le ciel. Aussi avec la liturgie de l’Église invoquons la Porte du ciel toujours ouverte, l’Étoile de la mer, le Refuge des pécheurs. Que mon âme se réfugie sous le manteau miséricordieux de la Vierge Marie.
Les bonus : 4 profils musulmans : comment les convertir à Jésus ? (youtube.com)