Jeudi 12 décembre 2024 Mais moi j’exulterai à cause du Seigneur

Lecture du livre du prophète Isaïe (Is 41, 13-20) : «C’est moi, le Seigneur ton Dieu, qui saisis ta main droite, et qui te dis : « Ne crains pas, moi, je viens à ton aide. » Ne crains pas, Jacob, pauvre vermisseau, Israël, pauvre mortel. Je viens à ton aide – oracle du Seigneur ; ton rédempteur, c’est le Saint d’Israël. J’ai fait de toi un traîneau à battre le grain, tout neuf, à double rang de pointes : tu vas briser les montagnes, les broyer ; tu réduiras les collines en menue paille ; tu les vanneras, un souffle les emportera, un tourbillon les dispersera. Mais toi, tu mettras ta joie dans le Seigneur ; dans le Saint d’Israël, tu trouveras ta louange. Les pauvres et les malheureux cherchent de l’eau, et il n’y en a pas ; leur langue est desséchée par la soif. Moi, le Seigneur, je les exaucerai, moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas. Sur les hauteurs dénudées je ferai jaillir des fleuves, et des sources au creux des vallées. Je changerai le désert en lac, et la terre aride en fontaines. Je planterai dans le désert le cèdre et l’acacia, le myrte et l’olivier ; je mettrai ensemble dans les terres incultes le cyprès, l’orme et le mélèze, afin que tous regardent et reconnaissent, afin qu’ils considèrent et comprennent que la main du Seigneur a fait cela, que le Saint d’Israël en est le créateur. »

Le Seigneur récidive. Nous retrouvons une prophétie semblable dans la bouche du prophète Habaquq : Là où Isaïe dit : « Les pauvres et les malheureux cherchent de l’eau, et il n’y en a pas ; leur langue est desséchée par la soif. Mais toi, tu mettras ta joie dans le Seigneur ; dans le Saint d’Israël, tu trouveras ta louange ». Habaquq (3, 17-19) proclame :  « Le figuier n’a pas fleuri ; pas de récolte dans les vignes. Le fruit de l’olivier a déçu ; dans les champs, plus de nourriture. L’enclos s’est vidé de ses brebis, et l’étable, de son bétail. Et moi, je bondis de joie dans le Seigneur, j’exulte en Dieu, mon Sauveur ! Le Seigneur mon Dieu est ma force ; il me donne l’agilité du chamois, il me fait marcher dans les hauteurs. Au maître de chant. Sur les instruments à cordes.

Ce passage a été mis en musique par la communauté du Chemin Neuf :

Le Père Maurice Zundel rapportait ce fait. A Moscou, au temps du régime soviétique athée, un petit garçon attend dans la sacristie d’une église, un prêtre et qui est interrogé par un officier étranger, qui est lui-même prêtre d’ailleurs, mais on ne le sait pas ! Alors l’étranger lui dit : ” Mais qu’est-ce que tu fais l… ? qu’est-ce que tu fais l… ? eh bien, j’attends, j’attends le prêtre. ” Et l’interrogatoire continue : Qui est-ce qui t’a appris ta religion ? Un de mes camarades ! Et qui est-ce qui lui a appris, à lui, sa religion ? Un de ses camarades ! Et l’autre ? Eh bien c’est sa grand-mère ! ” Et le petit garçon qui a 10 ans, continue : ” Vous voyez moi j’ai cinq doigts, cinq doigts … cette main ! eh bien j’ai la charge d’instruire cinq de mes petits camarades “. Alors l’étranger lui dit : ” Mais tu n’as pas peur de la Police ? Pourquoi ? non ! mais si la Police t’arrêtait ? Après, qu’est-ce que ça peut faire ? Et si elle te tuait ? ” Alors le petit garçon répond simplement : ” Mais la Police peut me tuer, elle ne peut pas tuer le Christ qui est dans mon cœur. “

Eloi Leclerc raconte l’un des plus célèbres – et déconcertants ! fioretti franciscains : ” Le Petit Pauvre rentrait de Pérouse à Assise, un soir d’hiver. Chemin faisant, il interroge son compagnon, Frère Léon :
– Sais-tu, Frère Léon, ce qu’est la joie parfaite ?
– C’est sans doute la joie de parvenir à un haut degré de sainteté et d’en donner l’exemple, répond Léon.
– Pas du tout. Là n’est pas la joie parfaite.
– Ce serait peut-être d’opérer des conversions par centaines ?
– Non plus, dit François. Là n’est pas la joie parfaite.
– Peut-être est-ce de connaître les Ecritures à fond, d’avoir le don des langues ou des miracles ou de la prophétie ?
– Encore moins, s’exclame François. En tout cela n’est pas la joie parfaite. Quand bien même, nous posséderions toutes les sciences et que nous parlerions toutes les langues, quand bien même nous serions capables de ressusciter les morts, nous ne connaîtrions pas pour autant la joie parfaite.
– Eh bien ! dis-moi, je t’en prie, ce qu’est la joie parfaite.
– Ecoute, Frère Léon. Nous arriverons bientôt au couvent de Sainte-Marie-des-Anges, tout trempés et transis de froid, sans avoir mangé de toute la journée. Nous frappons à la porte. Le Frère portier nous crie de l’intérieur : Qui êtes-vous ? Nous lui répondons : ” Nous sommes deux de vos frères “. Alors il se met à crier de plus belle : ” Ce n’est pas vrai. Vous êtes des vauriens et des voleurs. Il n’y a pas de place ici pour vous. Allez-vous-en ! ” Et refusant de nous ouvrir, il nous plante là, dans la pluie glaciale et la nuit. Et comme nous insistons et le supplions, voici qu’il sort, armé d’un gourdin, se jette sur nous, nous roule dans la boue et la neige, et nous frappe de tous les noeuds de son bâton.
Si nous supportons cela en grande patience, sans trouble ni murmure, en pensant aux souffrances du Christ béni, eh bien ! Frère Léon, sache que là est la joie parfaite.  Ce récit est tellement en désaccord avec la conception du bonheur ! Aujourd’hui, le bonheur, c’est posséder, dominer. François d’Assise nous dit exactement le contraire : la joie c’est se déposséder et tout perdre sauf le Christ.

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